Cérémonies en hommage aux maquis de Provence

Mémorial de Sainte-Anne

Rappelons quelques-unes des

Cérémonies en hommage aux maquis de Provence
écrasés par la barbarie nazie en 1944 :
 
 MAQUIS de SAINTE-ANNE le 12 juin 2015 à 10h
 
sur la Chaîne des Côtes, au Monument aux morts de Sainte-Anne:
Cérémonie en hommage des Héros et Martyrs de la résistance du canton de Lambesc.
 

http://www.clg-durance.ac-aix-marseille.fr/Concours%20de%20la%20r%E9sistance%20termin%E9/maquischainedescotes/finstragiques.html

 

 Navette spéciale au départ du cimetière à 9h (cause marché).

 Un apéritif est offert par la municipalité.

 Renseignements : 06 66 87 28 01, Résister Aujourd'hui, Le Ligourès, Place Romée de Villeneuve, 13090 Aix en Provence

 

SAINT-ANTONIN sur BAYON le 16 juin 2015 à 17h15

(La Marseillaise du 24/6/2010, Photo CD)
Raymond CAMUS, dernier maquisard du maquis de Saint-Antonin-sur-Bayon s’est éteint le 15 septembre 2012
et a été inhumé le mercredi 19 septembre à 15h45 au Cimetière Saint-Pierre à Aix-en-Provence.

Mr le Maire de Saint-antonin sur Bayon,
Mme la Présidente du Conseil Général des Bouches-du-Rhône
Mr le Président des Anciens Combattants des Bouches-du-Rhône
Mme la Présidente Départementale et Présidente du Comité d’Aix-en-Provence de l’ANACR
Mr l’Adjoint au Maire d’Aix-en-Provence, Délégué aux Anciens Combattants,
Mr le Président de l’Unions Locale ULAC/UFAC des Anciens Combattants d’Aix et du Pays d’Aix
Le Comité d’Entente d’Anciens Combattants,
Les familles des fusillés
Le Souvenir Français du Comité de Fuveau et du Canton de Trets
 
vous convient au 
 
Rassemblement devant la stèle à 17h15
Discours, Dépot de gerbes
Montée au cimetière du village
Conférence du Pr. Robert MENCHERINI
Projection du film « Provence Août 1944 : L’autre Débarquement »
Buffet

La Résistance en France: une revue, un documentaire FR3

Le Professeur Jean-Marie GUILLON
 
et l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie
 
annoncent :
 
1°) la publication du N° 430 de la revue Historiens & Géographes” (mai-juin 2015)  :
 

http://www.aphg.fr/DOSSIER-La-Resistance-1ere-partie

 

Coordination : Jean-Marie Guillon et Bruno Leroux - 1re partie

Comité de rédaction : Sébastien Abertelli, Julien Blanc, Jean-Marie Guillon, Bruno Leroux et Cécile Vast.
 
SOMMAIRE
PREMIÈRE PARTIE:
 
Introduction : Sébastien Albertelli, Julien Blanc, Jean-Marie Guillon, Bruno Leroux, Cécile Vast p. 67 (p. 3 - Dossier)
L’historiographie de la Résistance (Laurent Douzou) p. 69 (p. 5)
La Résistance en France, les étapes d’un processus de lutte de libération nationale p. 79 (p. 15) (Jean-
Marie Guillon)
L’effondrement et les débuts de la Résistance (Julien Blanc) p. 89 (p. 25)
Résistance intérieure et Résistance extérieure (Sébastien Albertelli) p. 99 (p. 35)
Résistance et population (François Marcot) p. 109 (p. 45)
Les organisations de la Résistance (Jean-Marie Guillon et Bruno Leroux) p. 117 (p. 53)
La diversité géographique de la résistance intérieure p. 129 (p. 65)
Introduction : (Bruno Leroux) p. 131 (p. 67)
a. La résistance en Alsace-Moselle (Alfred Wahl) p. 134 (p. 70)
b. La résistance dans le Nord-Pas-de-Calais (Yves Le Maner) p. 137 (p. 73)
c. La résistance en Bretagne (Christian Bougeard et Jacqueline Sainclivier) p. 141 (p.77)
d. La résistance en Provence (Jean-Marie Guillon) p. 144 (p. 80)
e. La résistance à Lyon (Laurent Douzou, Etienne Fouilloux et Dominique Veillon) p. 150 (p. 86)
f. La résistance à Paris (Bruno Leroux et Christine Levisse-Touzé) p. 153 (p.89)
g. La résistance en Ile-de-France (Bruno Leroux et Christine Levisse-Touzé) p. 157 (p. 93).
A suivre...
 
S’abonner à la revue, Commander un numéro : http://www.aphg.fr/_Contact_
et / APHG - BP 6541 - 75065 PARIS CEDEX 02
& : 01.42.33.62.37 - Fax 01.42.33.12.08  (du lundi au vendredi)
Pour toute commande, s’adresser à :
a.p.h.g@wanadoo.fr - 01 42 33 62 37
 
2°) et d'autre part, la mise en ligne d'un webdocumentaire soutenu par FR3 :
 
"Des Alpes à la Méditerranée : les Résistances unifiées",
 
 
sur portant dur le Sud-Est de la France :
 

http://lesresistances.france3.fr/documentaire-am

 
et, entre beaucoup d’autres interviews,
les deux minutes de Jean-Marie GUILLON:
 

Ce 2 juillet 2015 aux archives Nationales: “Jean Zay Ministre du cinéma”

Les Archives Nationales vous invitent  
à la projection du film
“Jean Zay Ministre du cinéma”
aux Archives nationales
le 2 juillet à 17h30

 
N'oubliez pas de confirmer avant le 30 juin votre présence à : abraun@mire.net

Le 11 juillet au Palais des Papes à AVIGNON: Représentation théâtrale et Hommage à Jean ZAY

Représentation théâtrale et
 
Hommage à Jean ZAY
 
au Palais des Papes à AVIGNON
 
le 11 juillet à 9 h 30
 
(Réservations avant le 27 juin)

19 juin 1944 - 19 juin 2015

L’Association Double Coeur,
 
Marieke AUCANTE
 
et Alain MEILLAND
 
nous communiquent la présentation par FR3
de le soirée du 27 mai
 
"DANS LA LUMIERE DE JEAN ZAY"
à Bourges:
 
Dix-neuf juin 1944 ... dernière lettre
 
 
Alain Meilland, comédien et metteur en scène, a proposé à l'Association Double Cœur de rendre un hommage à Jean Zay le 27 mai, le jour où les cendres de ce grand résistant ont été transférées au Panthéon
 
 
 
... et à Orléans: la Mairie vous invite ce 19 juin 2015
 
  

 

" POUR RESISTER "

L' « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire »   
 
vous informe:  
 
de la parution du livre d’Alain CHOURAQUI
 
“Pour Résister”
 
 
Il n’y a aucune fatalité dans la barbarie,
sinon du fait de notre négligence, de notre manque de vigilance, de notre lâcheté souvent : 

La Grèce au XXe siècle. 1950-1953: Aider les Allemands plutôt que les Grecs

La revue d’histoire HERODOTE.net publie:
 

La Grèce au XXe siècle

1950-1953: Aider les Allemands plutôt que les Grecs 
 

Grecs courageux


Fainéants, fraudeurs, inciviques, ingrats... Les Grecs ont tous les défauts du monde si l'on en croit certains commentaires de la presse européenne.

Il est une qualité toutefois qu'on ne saurait leur dénier, le courage. Et aussi la résilience, la capacité à surmonter les épreuves, notamment celles qu'ils ont subies au cours du XXe siècle du fait des Turcs, des Allemands ou encore des Britanniques.

De la « Grande Catastrophe » à l'agression italienne (1922-1940)

Pour la Grèce, le cycle ouvert par les guerres balkaniques en 1912 s'achève en 1922 par la « Grande Catastrophe » : l’arrivée dans ce petit pays pauvre (4,7 millions d’habitants) de 1,5 million de réfugiés, souvent démunis de tout, chassés « à chaud » de la République turque en gestation ou « échangés » en vertu du traité de Lausanne (24 juillet 1923).

La société grecque sort durablement déstabilisée de cette décennie de conflits. Le 4 août 1936, le général Ioánnis Metaxás instaure une dictature inspirée du fascisme italien, sous l’autorité du roi Georges II.

Malgré cette proximité idéologique, Mussolini attaque la Grèce le 20 octobre 1940.

Metaxás repousse l’ultimatum italien. Son « Όχι » (Non) provoque un enthousiasme patriotique auquel participe jusqu’au Parti communiste (KKE), persécuté la veille encore.

Bien qu’inférieure en nombre et plus encore en matériel, l’armée hellénique repousse l’attaque lancée depuis l’Albanie jusqu’à plus de 50 km au nord de la frontière. Mais du même coup, elle contraint Hitler à sauver son allié de l’humiliation.

Les troupes allemandes pénètrent en Grèce le 6 avril 1941.

L'occupation allemande (1941-1945)

Metaxás meurt de maladie en janvier 1941 et le général Georgios Tsolakoglou capitule en Macédoine occidentale.

Par une décision sans équivalent, Hitler lui-même rend hommage à la combattivité des Grecs en libérant les prisonniers de guerre… dont beaucoup constitueront les premiers maquis !

Le 27 avril 1941, la croix gammée flotte sur l’Acropole.

Tandis que le roi, le Premier ministre et une partie des troupes se replient en Crète, la Résistance s'active dans le pays.

Dès l’arrivée des nazis sur l’Acropole, l’evzone qui avait la garde du drapeau grec s’en enveloppe et se jette dans le vide ; puis le 30 mai 1941, deux étudiants, Manólis Glézos et Lakis Sandas, en arrachent le drapeau nazi.

En ville, les manifestations populaires contre les occupants se multiplient, contraignant par exemple les nazis, cas unique, à renoncer au Service du travail obligatoire.

Les maquis eux-mêmes débordent d'activité et font par exemple sauter le viaduc du Gorgopotamos, ce qui a pour effet de couper le chemin de fer de Thessalonique au Pirée qui approvisionne l’Afrikakorps.

Dans les régions montagneuses où Italiens et Allemands n’osent plus s’aventurer, la population expérimente des formes inédites d’autogouvernement.

La répression est d’autant plus sauvage : après la Pologne et l’URSS, la Grèce connaîtra les pertes humaines et matérielles les plus considérables en Europe (8% à 9% de morts dans la population ; 1,5% en France) sans compter une famine qui tuera entre 250.000 et 300.000 des 7,36 millions de Grecs.

Cynisme britannique

Dès la fin 1942, Churchill crée les conditions d’une autre tragédie en préparant le retour du roi, bien que celui-ci ait été discrédité par son rôle sous le régime Metaxás. Les agents britanniques favorisent par l’argent et les armes les mouvements monarchistes au détriment de l’EAM/ELAS (Front national de libération/Armée populaire grecque de libération), marqué à gauche et sous influence communiste.

Les juifs de Thessalonique (80% des juifs de Grèce) sont déportés entre mars et août 1943 : plus de 75% des 48.974 juifs de Grèce du Nord sont gazés à Auschwitz dès leur arrivée, et une centaine affectés au Sonderkommando.

La terreur se déchaîne à la périphérie des bastions des maquis. Wehrmacht et SS y brûlent les récoltes, tuent le bétail, empoisonnent les puits. 2300 otages sont exécutés dans le seul Péloponnèse de novembre 1943 à juillet 1944 ; d’autres sont encagés en tête des trains afin de dissuader les saboteurs. Les Allemands multiplient les « Oradour » : 700 hommes et adolescents de Kalavryta, à l’est de Patras, sont massacrés à la mitrailleuse le 13 décembre 1943.

Komeno de l’autre côté du Golfe de Corinthe, Klissoura en Macédoine, Distomo, non loin de Delphes, sont d’autres localités martyres. 

Dans ce dernier cas, le carnage dure trois jours, du 10 au 13 juin 1944 (il est concomitant du massacre d'Oradour). Le pope est décapité, les hommes sont torturés, pendus ou abattus, les femmes violées, on leur coupe les seins ou leur ouvre le ventre, des enfants sont éviscérés…

Au total, près de 900 villages seront rasés et 500 autres en grande partie détruits.

À Athènes et au Pirée, les Allemands et leurs supplétifs grecs bouclent périodiquement les quartiers populaires.

Durant ces bloka, les maisons sont pillées et la population rassemblée sur une place où les suspects, désignés par des délateurs cagoulés, sont souvent torturés en public, avant d’être envoyés au camp de concentration d’Haïdari, pendus ou fusillés sur place, comme les 200 habitants de Kaisariani, le « petit Stalingrad » (1er mai 1944), auxquels le Premier ministre Alexis Tsipras est allé rendre hommage le jour de sa prise de fonction le 26 janvier 2015.

À la Libération, dans ce pays ravagé, l’armement maritime est la seule activité qui peut repartir rapidement et faire rentrer des devises, raison pour laquelle elle est alors défiscalisée.

Nombre d’armateurs ont en effet mis leur flotte au service des Alliés et reçoivent, pour compenser leurs pertes, des liberty ships américains ainsi que des navires italiens. Car l’Italie et la Bulgarie payent des dommages de guerre à la Grèce, contrairement à l’Allemagne qui en sera exemptée...

La guerre civile (1945-1949)

Cette Libération est cependant pleine de désillusions. Les 9-10 octobre 1944, lors d’une rencontre à Moscou, Churchill et Staline scellent un « accord des pourcentages » qui donne à la Grande-Bretagne (en accord avec les États-Unis) 90% d’influence en Grèce, contre 10% à l’URSS.

Le 14, les Britanniques défilent dans Athènes sous les acclamations de la foule.

Pourtant, le général anglais Ronald Scobie va se comporter davantage en gouverneur de colonie qu’en libérateur. Il s’oppose à l’amalgame des résistants dans l’armée régulière et bloque la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Incapable de se faire entendre, l’EAM tente alors d’établir un rapport de force par l’insurrection : le 12, les Anglo-gouvernementaux ne contrôlent plus que quelques km2 dans Athènes et les installations portuaires du Pirée.

Mais Churchill, au grand scandale de Roosevelt, envoie des renforts et fait mitrailler par la RAF les quartiers qui avaient déjà été victimes des bloka allemands quelques semaines plus tôt.

Après un plébiscite sur le retour du roi, le 1er septembre 1946, les libertés individuelles et publiques sont restreintes et la terreur s’amplifie contre les anciens résistants communistes. En réponse, ceux-ci créen l’Armée démocratique (AD) le 28 octobre 1946. C'est le début d'une atroce guerre civile.

Sous le commandement d’un ancien résistant, Markos Vafiadis, l’AD remporte d’importants succès sans toutefois être soutenue par Staline. 

De l'autre côté, les Anglais cèdent la place aux Américains, qui dotent l’armée royaliste de conseillers et de puissants moyens.

La guerre civile prend officiellement fin le 16 octobre 1949 en ayant fait au moins 150.000 morts. Mais les exécutions se poursuivront jusqu’en mai 1955.

Aider les Allemands plutôt que les Grecs (1950-1953)

Tous les gouvernements grecs de l’après-guerre demeurent sous l’étroite surveillance des États-Unis, et c’est en réaction à la situation en Grèce et en Turquie que le président américain Truman énonce, le 12 mars 1947, sa nouvelle doctrine de politique étrangère, en application de laquelle est mis en œuvre le Plan Marshall. Mais en Grèce, à cause de la guerre civile, cette aide sera dirigée à 60% vers l’armée.

Le montant des dommages de guerre dus à la Grèce par l’Allemagne est évalué à 7,2 milliards de dollars mais, dans le souci de faciliter le redressement de la nouvelle République Fédérale Allemande, les accords de Londres du 27 février 1953 organisent un défaut de paiement de l'Allemagne.

L’Allemagne voit alors ses différentes dettes réduites (entre 45% et 60%), bénéficie d’un moratoire de cinq ans et d’un rééchelonnement de long terme pour le paiement du solde, les annuités étant limitées à 5% du revenu de ses exportations. Enfin, le règlement des réparations se trouve renvoyé à la conclusion d’un traité de paix avec les Alliés, lui-même conditionné à la réunification.

La question des réparations ne sera de nouveau soulevée qu’en 1996, par le ministre des Affaires étrangères socialiste Pangalos. Mais c’est la crise de 2008-2009 qui la relance véritablement.

L’intransigeance allemande vis-à-vis de la dette grecque aboutit à une paupérisation de masse ainsi qu’à une crise humanitaire sans résultat économique probant. Elle ravive le souvenir de l’Occupation et de la famine, diffusant du même coup dans l’opinion l’idée que si l’Allemagne refuse toute remise de dette à la Grèce, celle-ci se trouve justifiée à lui réclamer le paiement de la dette de guerre jamais payée.

Mais lors de la réunification et précisément pour repousser toute éventuelle demande, le chancelier Helmut Kohl avait obtenu que le traité de Moscou, dit « quatre plus deux » (12 septembre 1990), n’apparaisse pas formellement comme un traité de paix, ce qui a permis à l’Allemagne d’échapper à ses engagements dont l’Italie, la Bulgarie ou la Hongrie ont dû pour leur part s’acquitter.

En janvier 2015, l’arrivée au pouvoir de la coalition Syriza/Grecs indépendants a relancé le dossier des réparations.

En Allemagne même, dès 2011, l’ex-chancelier Helmut Schmidt a mis en garde ses compatriotes contre une politique égoïste (« Nos excédents sont en réalité les déficits des autres. Nos créances sont leurs dettes. ») risquant de réveiller « le sentiment latent de méfiance » généré en Europe par « notre histoire monstrueuse et unique ».

Si Die Linke et les Verts ont reconnu depuis longtemps l’existence d’un problème à régler par la négociation, le gouvernement continue à le nier. Pourtant, lors d’un débat au Bundestag en mars 2015, Thomas Oppermann, président du groupe SPD, a déclaré que « les crimes des nazis n’ont pas de date d’expiration ».

Enfin, c’est le président fédéral, Joachim Gaucke, qui, dans un entretien du 2 mai 2015 à la Süddeutsche Zeitung, déclare : « Nous ne sommes pas seulement des gens qui vivent aujourd’hui, à cette époque, nous sommes aussi les descendants de ceux qui ont laissé derrière eux un sillage de destruction en Europe pendant la seconde guerre mondiale, en Grèce entre autres. (…) Pour un pays conscient de son histoire comme le nôtre, il est juste d’envisager la possibilité qu’il puisse y avoir des réparations ».

 
L'auteur : Olivier Delorme

Né en 1958 à Chalon-sur-Saône, Olivier Delorme partage sa vie entre Paris et le Dodécanèse, sa seconde patrie. Agrégé d'histoire et ancien enseignant à Sciences Po, il se consacre à l'écriture de romans et d'essais historiques.

Il a publié en 2013 une histoire de La Grèce et les Balkans en trois tomes, qui est devenue un ouvrage de référence sur la région pour les étudiants comme pour tous les curieux d'Histoire. Nous avons également apprécié son talent pédagogique pour présenter en une centaine de pages les origines de la Grande Guerre.

Publié ou mis à jour le : 2015-07-08 10:38:05

 


 

De Nîmes au camp des Milles : la mémoire est sur les rails

C’est ce wagon restauré au Technicentre de Nîmes Courbessac qui sera acheminé aux Milles. photo d.R.
La Marseillaise, jeudi 23 juillet 2015 08:02

Le camp des Milles qui retint près de 10 000 personnes enrichit son patrimoine d’un wagon rénové dans les ateliers de Nîmes Courbessac.

Jean Ferrat l’avait si bien chanté dans Nuit et brouillard : « Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers, nus et maigres, tremblants dans ces wagons plombés... »

Ces simples wagons à bestiaux qui ont sillonné les campagnes de France, d’Allemagne, de Pologne, de Tchécoslovaquie sont entrés dans la mémoire collective. Ils symbolisent une indicible horreur, un pan épouvantable de l’Histoire moderne qui fera frissonner longtemps encore, l’ensemble de l’Humanité. On ne s’échappait pas ou si peu de ces wagons mortifères et macabres qui envoyaient, entassés sans vivre ni confort, des familles entières vers le bout de la nuit.

C’est l’un de ces wagons qui vient d’être sauvé de l’oubli grâce à la volonté commune mais aussi les mains expertes des cheminots qui travaillent dans les ateliers d’entretien du matériel ferroviaire appelé Technicentre, de Nîmes Courbessac.

Ce wagon, banal et triste, est semblable à celui qui accueille les visiteurs dans la gare parisienne de Drancy de sinistre mémoire. Il est l’une des marques du devoir de mémoire.

 

Il y a quelques jours, le préfet du Gard Didier Martin accompagné de Philippe Charlot, directeur de Région SNCF, Bernard Emesellem conseiller du président Pépy, Odile Boyer, directrice adjointe du Camp des Milles et Jean Marc Coppola, vice-président du Conseil Régional PACA ont procédé au dévoilement de ce wagon. Une cérémonie empreinte de beaucoup d’émotion et de recueillement. Ce wagon a été identifié comme étant contemporain à la déportation.

A la suite de sa remarquable remise en état, il sera acheminé jusqu’au Camp des Milles, près d’Aix-en-Provence pour être substitué à l’actuel wagon souvenir dont la fabrication est postérieure à la Seconde guerre mondiale.

Pour la SNCF qui fut décorée à la Libération de la Légion d’Honneur en raison des actes de courage et de résistance de ses agents durant l’occupation, ce travail traduit l’engagement lié au devoir de mémoire.

Grâce au travail des équipes du Technicentre de Nîmes, ce wagon contribuera à enrichir le site mémorial du Camp des Milles dans son action éducative et culturelle.

Un centre qui a ouvert ses portes en 2012 et qui a pour mission de faire vivre le devoir de mémoire de la déportation sur l’un des sites qui a été utilisé pour appliquer le macabre dessein de l’Allemagne nazie et de ses auxiliaires 

Le site-mémorial a été conçu, principalement pour les jeunes, comme un musée d’Histoire et un lieu de mémoire préservé, mais aussi comme un espace de culture patrimoniale et artistique innovant dans son contenu comme dans ses dispositifs pédagogiques.

Alain Laurens

 Voir aussi:

http://www.campdesmilles.org/index.html

 Le Dimanche 19 juillet 2015 a eu lieu la Journée Nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français et en hommage aux « Justes de France ».

au Wagon du Souvenir du Camp des Milles, Chemin des Déportés, Les Milles.


Cette cérémonie est fixée chaque année le dimanche suivant le 16 juillet, date anniversaire de la "rafle du Vel d'Hiv" en 1942 qui a vu l’arrestation de 13 152 juifs parisiens, y compris 4 115 enfants, dont la plupart seront déportés et assassinés dès leur arrivée au camp d’extermination d’Auschwitz. Ce camp fut aussi la destination finale d’environ 2 000 hommes, femmes et enfants juifs déportés un mois plus tard du camp des Milles par le régime de Vichy. On parle parfois d'un Vel d'Hiv du Sud

Cette Journée nationale de commémoration permet également de rendre hommage aux Justes de France, à tous ceux « qui ont recueilli, protégé ou défendu, au péril de leur propre vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide ». Elle salue ainsi les "actes justes" réalisés par des hommes et des femmes qui nous ressemblent et qui ont su réagir efficacement.

 


 

Libération 44: Cérémonies dédiées aux Résistants du Pays d'Aix

C’est au
 
Cimetière Saint-Pierre à AIX
ainsi que sur la tombe d’Albéric LAURENT (allée 15)
 
que notre association participera avec dépôt de gerbe à la
 
Cérémonie dédiée aux Résistants du Pays d'Aix:
tandis qu’à TRETS une cérémonie aura lieu
pour le 71e anniversaire de la Libération de la ville
le jeudi 20 août à 18h30 :

AIX-en-PROVENCE: Cérémonie dédiée aux Résistants du Pays d'Aix et à Albéric LAURENT

Albéric LAURENT

Dans le cadre de la
Cérémonie dédiée aux Résistants du Pays d'Aix:
 
une gerbe a été déposée au Cimetière Saint-Pierre d’Aix-en-Provence
 
sur la tombe d’ Albéric LAURENT (allée 15)
 
 
Discours du Président le 19 août 2015:

Quelques mots sur Albéric LAURENT

par le Président de l’Association Jean ZAY en Provence.   (19 août 2015) 

Nous vous remercions d’être venu ici à l’initiative de l’ANACR pour cette cérémonie consacrée aux Résistants du Pays d’Aix.

Notre Association « Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire » s’est fixé pour buts d’honorer la mémoire non seulement de Jean ZAY ce grand ministre de l’Education Nationale,

venu à Peynier en 1938,

embarqué dès le 29 juin 40 avec Pierre Mendes-France et 25 autres parlementaires sur le Massilia, à destination de Casablanca pour aller continuer le combat contre l'Allemagne nazie,

emprisonné à MARSEILLE par le régime de Vichy, assassiné par la milice le 20 juin 1944 et entré au Panthéon ce 27 mai 2015,

Mais nous honorons aussi la mémoire des Résistants de la Haute Vallée de l’Arc,

et particulièrement d’ Albéric LAURENT, né le 20 mars 1911 à Aix-en-Provence

instituteur à Peynier dès 1932.

membre des Forces Françaises de l’Intérieur dès 1943,

engagé volontaire dans le Bataillon de Provence (6e bataillon de choc des Commandos COURSON).

mortellement blessé au combat dans le Haut-Rhin le 21 janvier 1945. 

Une école Albéric Laurent a été inaugurée à Aix le 24 juin 2008.

Plus généralement notre association a pour but

d’approfondir et diffuser la connaissance

de l’histoire des acteurs de la deuxième guerre mondiale,

de la Déportation et de la Résistance

dans les Bouches-du-Rhône et en Provence,

avec l’aide de nombreux vétérans qui sont venus témoigner devant les élèves de Rousset et de Gardanne

A Peynier le Cours principal porte le nom d’Albéric LAURENT depuis la Libération, après l’incarcération du Maire collaborationniste de l’époque – lequel, par un contraste saisissant, a vu récemment sa statue érigée dans le village… ( * )

Honneur à ceux qui ont choisi la Résistance !

 

( * )   Voir, pour la statue controversée de Peynier: http://www.jzayenp.fr/432957841

 

Inauguration de l’école Albéric LAURENT à AIX... le 24 juin 2008:  

La Marseillaise du 2 juillet 2008

La Provence, 26 juin 2008

Hier: Hommage aux Résistants du Pays d'Aix

La Provence, 20 août 2015