“Midi rouge, ombres et lumières”

Le troisième tome de l’ouvrage
 
 
“Midi rouge, ombres et lumières”
par Robert MENCHERINI
 
est mis en souscription par les Edition s Syllepse jusqu'au 30 mars 2011 à 20 € au lieu de 25 € (envoi du livre avril 2011).
 

Ce troisième tome de Midi rouge, qui fait suite aux deux précédents consacrés aux années 1930 et à la prise en main du département par Vichy en 1940-1942, offre un tableau d’ensemble de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1940 à juin 1944.

Il revient sur la création de la Résistance dès 1940, décrit son affirmation, évoque l’Occupation à partir de 1942, l’évolution des pouvoirs de Vichy en 1943-1944 et la vie quotidienne des Provençaux.

La Résistance commence très tôt à Marseille. Dès l’été 1940, s’organisent des départs maritimes clandestins vers l’Afrique du Nord. Des groupes très divers tentent de protéger les persécutés, en particulier dans le camp des Milles, lors des déportations de l’été 1942. Les grands mouvements de Résistance et les réseaux se développent rapidement.

Après l’Occupation en novembre 1942, les quartiers nord du Vieux-Port de Marseille sont détruits par les Allemands, les suspects raflés par la police française, les jeunes envoyés en Allemagne pour le STO.

La Milice et le PPF de Simon Sabiani tiennent le haut du pavé, en lien avec la Gestapo. Par ailleurs, la population provençale souffre de plus en plus des pénuries. En 1943, la Résistance, fortement réprimée, se regroupe, s’engage dans l’action armée, avec les Groupes francs et les FTP, et organise de grandes grèves en mars et mai 1944.

Mais, en juin 1944, la montée au maquis dans les collines du nord du département est réprimée par de véritables massacres. La Libération approche.

http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_100_iprod_490-Resistance-et-Occupation-1940-1944-.html

Disparition de Résistants dans notre vallée de l’Arc : Maxime PUNTEL et Charles MILESI

Article publié par La Marseillaise du 6 janvier 2011.

Il n’y a plus beaucoup de Résistants dans notre vallée de l’Arc. Ils sont des pages d’Histoire qui disparaissent.
 
C’est avec beaucoup d’émotion que nous les voyons disparaitre les uns après les autres, ces hommes qui ont risqué leur vie pour nous libérer de la barbarie nazie et de la collaboration. 
 
Maxime PUNTEL était le dernier vétéran de PEYNIER qui s’était engagé dans les Commandos COURSON; il a disparu en septembre dernier, sans que la commune ne lui rende hommage.
Déjà malade le 27 juin 2009, il n’avait pas pu participer à la cérémonie que nous avions organisée à l’occasion de la remise en mairie d’une plaque rénovée à la mémoire d’Albéric LAURENT, renouvelant celle offerte en son temps par ses camarades des Commandos COURSON. Avec l’Association des Anciens Combattants et Amis de la Résistance, du pays d’Aix, nous avions alors écrit à sa veuve  pour lui témoigner nos condoléances.
 
Demain vendredi 7 janvier, ce sera Charles MILESI qui sera inhumé au cimetière de Trets. Homme à la forte carrure et aux mains impressionnantes, cet ancien mineur avait 89 ans et on le rencontrait régulièrement, lisant son journal au Café de la Gare à Trets, toujours disponible pour discuter de tel ou tel problème, surtout lié à la Résistance...
 
Nul doute qu’à TRETS, l’Association des Anciens Combattants viendra lui rendre honneur, et nous vous invitons à participer à la cérémonie demain vendredi 7 janvier au Cimetière de TRETS à 15 heures.
 
Honneur à leur mémoire.

L’hommage à Charles MILESI, mineur, Résistant et élu

Article paru dans LA PROVENCE ce 8 janvier 2011.

Les rafles nazies du 22 janvier 1943 à Marseille

“Il y a 68 ans, la barbarie nazie s’abattait sur Marseille"
 
Le 22 janvier 43, 782 juifs ont été raflés avant d’être déportés à Sobibor et Auschwitz
 

“1943, Marseille défigurée n’oublie pas”

“Mémoire. Le 22 janvier 1943, les Nazis évacuent les vieux quartiers pour les détruire.
25.000 sinistrés, 1494 immeubles à terre.
 
A l’Opéra, 250 familles juives sont raflées pour les camps.”

Article publié par La Provence du 24 janvier 2011.

Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah

Invitation par le député-maire d’Orléans et Hélène MOUCHARD-ZAY, présidente du Cercil.

27 janvier 2011 - Comme chaque année, la Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah et de prévention des crimes contre l’humanité sera marquée par de nombreux événements.

Camp des Milles: le Wagon-Souvenir

Jeudi 27 janvier 2011, 15h

Cérémonie officielle régionale en présence de Jorge Semprun, écrivain et résistant déporté à Buchenwald.

Wagon-Souvenir des Milles, Chemin des Déportés
Les Milles - Aix-en-Provence

 

Orléans: Cercil et Musée-mémorial des enfants du Vél d’Hiv’

Jeu. 27 janv. 2011 -

Le Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement dans le Loiret et sur la déportation juive,

Musée-mémorial des enfants du Vél d’Hiv’ ouvrira ses portes le 27 janvier 2011.

Sous la présidence de Simone VEIL et en présence de Jacques Chirac:

Dans ses nouveaux locaux, le Cercil continuera à développer la recherche historique sur les camps de Beaune-la-Rolande, Pithiviers et Jargeau. Il proposera une exposition permanente, des ateliers pédagogiques et un espace mémoriel.

L’espace disponible permet d’accueillir un Musée-mémorial des enfants du Vel d’Hiv’ comprenant notamment une salle dédiée aux 4 400 enfants internés dans les camps du Loiret avant d’être assassinés à Auschwitz.

45, rue du Bourdon-Blanc
45000 Orléans

 Portes ouvertes : les 28, 29 et 30 janvier après-midi.

Intervention remarquée de Mme Gaëlle LENFANT, vice-présidente du Conseil régional

Article publié dans La Provence le 28 janvier 2011.

Au camp des Milles, Jeudi  27 janvier 2011

 

Faire participer les jeunes au devoir de mémoire

Article paru le 14 février 2011 dans La Marseillaise.

Deux avocats pour défendre notre association assignée en diffamation par la Commune de PEYNIER.

Michel Pezet, avocat/

Maître Michel PEZET Conseiller Général des Bouches-du-Rhône

et Me Pierre RANCAN, membre de l'Observatoire de la Laïcité de Provence - O.L.P.A. 

 

ont acepté de nous defendre.

 

Information à nos amis et sympathisants

Vous savez que notre Association  a été assignée en diffamation, par deux membres de sa famille et par la Commune de Peynier,  suite aux informations que nous avions diffusées le 15 août 2010 concernant l'invitation lancée par la Mairie de Peynier pour ériger un buste le 4 septembre 2010 en mémoire de Vincent DELPUECH (ancien sénateur-maire du village et directeur de presse sous l'occupation).

Le tract incriminé reproduisait une citation peu connue de René CASSIN, président du Jury d'Honneur qui, en rendant à l'intéressé son éligibilité le 26 octobre 1946, soulignait cependant que "le fait d'avoir été pendant l'occupation administrateur de journaux.../... continue à figurer à son  passif politique"

Notre intention n'était pas de diffamer qui que ce soit, mais de rappeler cette phrase essentielle du jugement de ce grand juriste aixois que fut René CASSIN, Résistant dès le 23 juin 1940, membre du gouvernement de la France Libre, qui, dans ce  jugement final sur Vincent DELPUECH, avait jugé nécessaire de souligner l'appréciation négative qu'il portait sur les activités de l'intéressé pendant toute l'occupation.  Diffamation de notre part ? ... tout cela se trouve dans le Journal Officiel.

Deux avocats ont accepté de nous défendre, deux avocats qui se battent pour les valeurs que nous défendons: la liberté d'expression et la Mémoire de l'Histoire. Me Pierre RANCAN est membre de l'Observatoire de la Laïcité de Provence - O.L.P.A. - et Maître Michel PEZET Conseiller Général des Bouches-du-Rhône.

Notre Association est convoquée pour les plaidoiries  le lundi 9 mai 2011 à 14 heures précises. Tous les membres de notre  Association sont les bienvenus, avec amis et connaissances, car le président du Tribunal ne peut qu'être sensible à l'intérêt que nous portons tous à cette affaire qui concerne notre liberté d'opinion et notre droit d'expression... et dont la presse parlera.

Notez dès à présent dans vos agendas: lundi 9 mai à 14 heures (on pourra ensuite  se relayer tout l'après-midi) au Tribunal de Grande Instance d'Aix-en-Provence (audiences correctionnelles) 40 Boulevard Carnot, 13100 Aix-en-Provence 04 42 33 83 00 (Parking Carnot)‎.

Venez nombreux. Merci de votre soutien.

Gardanne 21 février 2011 : Hommage au groupe MANOUCHIAN.

Lundi 18h à GARDANNE:
 
Hommage aux 22 jeunes Résistants du Groupe MANOUCHIAN
fusillés au Mont-Valérien le 21 février 1944.
 
 

Article paru dans “La Marseillaise” le 18 février 2011.

Départ de Pierre MENDES-FRANCE et Jean ZAY sur le MASSILIA le 20 juin 1940.

Le 20 juin, avec 27 parlementaires, ils s'embarquent sur le Massilia, pour rejoindre les pouvoirs publics qui doivent se replier sur Alger afin de continuer le combat.

Les passagers du MASSILIA reviennent à Marseille sur le FLORIDA le 20 juillet 1940.

Extrait d'un fascicule, sans date ni signature, qui circule depuis quelques années dans les boites aux lettres de Peynier, intitulé: “L’opinion des édiles municipaux et des chefs socialistes sur l’attitude de Vincent Delpuech pendant l’occupation”.

Les passagers du MASSILIA : le retour ...

Beaucoup d’entre nous savent comment, le 20 juin 1940, Jean ZAY et Pierre MENDES-FRANCE s’embarquent avec 25 autres parlementaires sur le MASSILIA pour rejoindre les pouvoirs publics qui doivent se replier sur Alger (voir texte joint: L’affaire du Massilia.
Ce navire avait été réquisitionné sur ordre de l'amiral DARLAN, ministre de la Marine, et partira le 21 juin à 13 heures 30 à destination de Casablanca.
 
Le président de la République, Albert LEBRUN, celui de la Chambre Edouard HERRIOT et celui du Sénat, Jules JEANNENEY, avaient prévu de se rendre en Algérie depuis Port-Vendre, mais ils en ont été dissuadés par Pierre LAVAL.

Ces parlementaires du Massilia  refusaient l'armistice et étaient fermement décidés à continuer le combat contre l'Allemagne nazie.

Dans le même temps près de mille pilotes militaires quitteront la France avec leurs avions. Le 18 juin de GAULLE avait lancé son appel depuis Londres.

Le 23 juin Hitler est en visite à Paris.

Le 24 juin le Massilia, avec Jeran ZAY, arrive à Casablanca.

Le 25 juin l’armistice entre en vigueur.

Le 10 juillet, seuls 80 des parlementaires présents à l’assemblée refusent de voter les pleins pouvoirs à Pétain, mettant fin à la République.

Nous connaissons l’arrestation de Jean ZAY le 15 août à Rabat pour "abandon de poste et désertion en présence de l'ennemi".

Nous connaissons l’arrestation de Pierre MENDES-FRANCE le 31 août.

Mais que savons-nous de leur retour en France ?

les quatre condamnés ...

Pierre MENDES-FRANCE fut conduit à la prison de Casablanca en attendant d'être transféré à celle de Clermont-Ferrand. Il fut condamné le 9 mai 1941 à six ans de prison, mais réussit à s’évader le 21 juin 1941 et à rejoindre l’Angleterre pour continuer le combat.

Ramené en France sous bonne escorte, Jean ZAY est de passage à Marseille le 20 août 1940 entre 16 et 19 h 30. Il écrira le lendemain de Clermont-Ferrand à son épouse restée à Casablanca  Il aurait alors contacté "Vincent" (Vincent DELPUECH, directeur du Petit Provençal à Marseille, maire de Peynier) pour qu'il lui procure un avocat (Alexandre VARENNE). Il rassure son épouse: "Je ne puis te dire ni t'énumérer ici tous les réconforts et tous les encouragements que j'ai rencontrés. (...   ) J'ai su que Vincent était à ta disposition et s'occuperait de moi si j'avais besoin de quelque chose", mais on ne trouve dans les archives privées de Jean ZAY, conservées aux Archives Nationales, aucune trace d’une éventuelle réponse de DELPUECH

Jugé par le même conseil de guerre qui condamnera à mort de GAULLE et LECLERC, Jean ZAY, après un simulacre de procès, est condamné le 4 octobre 1940, à la déportation et à la dégradation militaire : la peine de DREYFUS, jamais prononcée depuis. Il se refuse à tout recours en grâce.

Pour les trois autres inculpés, les peines suivent une étrange gradation:

- Pierre MENDES-FRANCE juif, secrétaire d'Etat du Front Populaire, est condamné, le 9 mai 1941, à six ans de prison ferme.

- Pierre VIENOT, ancien Sous-secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères de Blum, mais d'une vieille famille catholique de droite, est condamné à huit ans avec sursis.

- Alexandre WILTZER, simple député modéré et catholique, bénéficie d'un non-lieu.

Le 4 décembre 1940 Jean ZAY est transféré au fort Saint Nicolas à Marseille, puis, le 4 janvier 1941, à la maison d'arrêt de Riom. 

Le 20 juin 1944, trois miliciens venus de Vichy sous l'autorité de Maret, Cordier, Develle et Millou, chef du service de la sécurité à Vichy, viennent enlever Jean ZAY de la prison de Riom. Ils sont munis d'un ordre de transfert à Melun signé par Baillet, directeur de l'administration pénitentiaire, également milicien, accompagné d'instructions de Clémoz, chef de cabinet de Darnand.

Se faisant passer pour des résistants, les miliciens conduisent Jean ZAY, en voiture, dans les bois de Cusset, près de Vichy. Ils le font descendre de voiture. L'un d'eux le matraque, puis Develle l'abat, d'une rafale de mitraillette. Les assassins dépouillent le corps de ses vêtements, lui arrachent son alliance, le jettent dans un ravin, "le Puits du Diable", qu'ils plastiquent pour empêcher toute identification.

Deux chasseurs le découvrent, par hasard, le 22 septembre 1946. 

le retour des autres ...

Mais que sont devenus les autres parlementaires du Massilia ? Leur retour est bien moins connu.

L’un de ces passagers, M. TONY REVILLON, sénateur radical-socialiste et résistant connu, a rapporté dans son livre “Mes Carnets: Juin-Octobre 1940. Documents et Témoignages pour servir à l’histoire” [Ed. Odette Lieutier, 1945] les souvenirs de cette époque. Il relate (pp. 127-129) une lettre à la presse algérienne qui est un excellent résumé du voyage à bord du Massilia.

A Alger ils apprennent que le ministre de l’intérieur Marquet autorise les sénateurs et députés algériens à regagner Marseille, mais l’autorisation est toujours refusée aux parlementaires de la métropole... et ceux-ci ne pourront donc pas assister à la séance de l’Assemblée nationale du 10 juillet pour le vote des pleins pouvoirs. PETAIN savait qu’ils n’auraient pas voté “oui”.

A propos du Massilia, Pierre LAVAL déclare au président HERRIOT à l’Assemblée nationale: “Ce n’est pas en quittant la France, qu’on peut la servir”. Et TONY REVILLON complète (p. 125) “Non, Monsieur Laval, le général de Gaulle sert mieux son pays en organisant à l’étranger une armée qui aidera nos alliés à libérer la France que vous qui vous mettez à genoux devant le vainqueur, le vainqueur provisoire”.

Le 17 juillet plus rien ne s’oppose à leur retour. Le départ est prévu le 18 juillet à bord du Florida. M. TONY REVILLON écrit “Seul MANDEL (étroitement surveillé dans son hôtel par la police) n’est pas autorisé à s’embarquer”. M. TONY REVILLON était manifestement peu au courant de la situation de Jean ZAY et MENDES-FRANCE, ou du moins en parle très peu....

Le Florida arrive à Marseille le 20 juillet 1940 à 7 heures, mais il est interdit aux parlementaires de quitter la ville... C’est ainsi que l’on retrouve plusieurs de ces passagers à Marseille, reçus par petits groupes à déjeuner chez Mr et Mme Vincent DELPUECH (pp. 143-144). Ce dernier était toujours actif dans le milieu radical.

Si M. TONY REVILLON, avant son départ d’Alger, avait bien rendu visite à Georges MANDEL, personne à Marseille ne semble plus cependant s’y inquiéter de l’absence de Jean ZAY ou de Pierre MENDES-FRANCE.

Un document apparu récemment (“Les attestations des passagers du Massilia”) affirme que “Vincent DELPUECH les a tous accueillis”: suivent les noms d’une douzaine de passagers du Massilia (voir copie jointe)... sans nouvelles des 15 autres.

Il s’agit d’un fascicule, sans date ni signature, qui circule depuis quelques années dans les boites aux lettres de Peynier, intitulé: “L’opinion des édiles municipaux et des chefs socialistes sur l’attitude de Vincent Delpuech pendant l’occupation”.

La première page indique qu’il s’agit d’un fascicule d’hommages à Vincent DELPUECH, tête de liste du “Rassemblement des Gauches Républicaines”, destiné aux “délégués (équivalent des grands électeurs) au Conseil de la République”. Tel était le nom du Sénat sous la IVe République. Dans  ce document, les collègues de Vincent DELPUECH  ont réuni des “attestations et témoignages” en sa faveur, sans doute pour les élections du 7 novembre 1948 (qu’il a perdues après avoir retrouvé son éligibilité) .

Il s’agit donc sans doute d’un document électoral, mais qui a l’avantage de recouper le témoignage de M. TONY REVILLON sur les invitations de certains passagers du Massilia à leur arrivée à Marseille le 20 juillet 1940.

En ce qui concerne le statut de Vincent DELPUECH par rapport à l’occupant, il est intéressant de lire le document suivant. En 1948 un autre Résistant, C.L. FLAVIAN publie des documents dans son livre “Ils furent des hommes” préfacé par le général de GAULLE (Nouvelles Editions Latines, 1948). Il y publie des rapports de police relatant des déclarations à la Libération concernant “l’affaire Tortora” (principal tortureur de la Gestapo, exécuté à Marseille). L’une de ces déclarations (p. 326) concerne “l’affaire DELPUECH Vincent”:

Ces réceptions à Marseille terminent le voyage de retour de ceux du Massilia qui n’ont pas été arrêtés en Afrique.

Les “Carnets” de M. TONY REVILLON ne parlent pas de l’arrestation ni de la condamnation de Jean ZAY ... car ces carnets s’achèvent le 3 octobre 1940, la veille de ce jugement inique. Lors de leur publication en 1945 M. TONY REVILLON écrit “J’ai préféré ne rien ajouter à mon texte de 1940”. On n’avait pas encore retrouvé le corps de Jean ZAY dans les bois de Cusset.

Et pendant ce temps là en Provence:

Le 28 juillet 1940 le sergent Albéric LAURENT, instituteur, mobilisé depuis août 1939, est démobilisé et rentre en Provence. Il rejoint les Forces françaises de l’Intérieur (F.F.I.) le 1er janvier 1943, d’abord dans le secteur d’Aix-en-Provence, puis le 2 juin 1944 dans le maquis de Vauvenargues. La Résistance s’organise.

Le 15 août 1944 les troupes américaines et françaises débarquent en Provence. Le chef des forces françaises est le général Jean-Marie de LATTRE de TASSIGNY, qui s’était évadé de la prison de Riom pour rejoindre l’Angleterre. La jeune Résistance Edmonde CHARLES-ROUX s’engage comme infirmière. A Marseille, Vincent DELPUECH est incarcéré à la prison St Pierre, comme prisonnier politique sous le N° 242, inculpé par le Comité d'Epuration des Bouches-du-Rhône.

Albéric LAURENT s’engage comme volontaire dans le commando COURSON du bataillon de Provence, dirigé par le commandant de COURSON de La VILLENEUVE, qui est intégré à la 1ère armée. Il est mort au champ d’honneur le 21 janvier 1945 à CERNAY dans la “poche de Colmar”.

La veille de sa mort, Albéric LAURENT écrit à son épouse:

Dans le village de Peynier où un bâtiment de l’école porte l’inscription “Classe enfantine Jean ZAY”, après la guerre, le village reconnait ses héros et donne à son cours central le nom de “Cours Albéric LAURENT”.

Le 20 mars 2011 on fêtera le centenaire de la naissance du Résistant Albéric LAURENT.

Une cérémonie aura lieu la veille, samedi 19 mars à 11h au cimetière Saint-Pierre à Aix-en-Provence, en présence des représentants de nombreuses associations d’anciens combattants et d’amis de la Résistance.

Honneur aux Résistants !

 

9 mars 2011 : cérémonie en l’honneur du centenaire de la naissance d’Albéric LAURENT.

Nous vous prions de trouver ci-joint l’invitations à une cérémonie en l’honneur du centenaire de la naissance d’Albéric LAURENT, le
samedi 19 mars 2011 à 11 heures
au cimetière Saint-Pierre, avenue des Déportés de la Résistance à 13100 Aix-en-Provence
(rendez-vous devant la porte centrale)
que nous organisons conjointement avec
 
l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance d’Aix et Pays d’Aix   (ANACR-Pays d’Aix), 

et  

l'Union Locale des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre - ULAC Aix

(avec un  jour d’avance sur la date de sa naissance en raison  du scrutin cantonal le 20 mars prochain).

 

Pour les habitants de PEYNIER et la Haute Vallée de l’Arc, nous commencerons:

- à 9 heures 30 par un dépôt de gerbe au Monument aux Morts (à côté de la Poste, 23 Avenue de la Libération à PEYNIER) devant l’ancienne plaque à Albéric LAURENT offerte par ses camarades des commandos COURSON. Minute de silence.

- A 10 heures 15 aura lieu le départ en voiture, depuis l’emplacement de co-voiturage, parking du Jeu de Boules (en contrebas de la place Yves Dollo) à Peynier, vers le cimetière d’Aix.

En espérant vous y rencontrer nombreux 

Bien cordialement

Jacques MISGUICH

Président « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire »                                                

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Albéric LAURENT: Un homme d'honneur  (1911-1945)

Né le 20 mars 1911 à Aix-en-Provence, orphelin, il est élevé par sa grand-mère. Etudiant à l'école normale d'instituteurs d'Aix-en-Provence, il débute sa carrière à l'école communale de Peynier et épouse une Peyniérenne. Il restera toujours très attaché à ce village et à sa famille.

C'est un jeune homme discret, généreux et profondément humaniste, se dévouant sans limite pour l'enfance déshéritée. Profondément épris de fraternité et de liberté, il s'engage dans la Résistance, et il mène de front ses activités scolaires le jour et ses actions clandestines la nuit. Il adhère au Mouvement de Libération nationale du pays d'Aix et fait, partie de toutes les missions y compris les plus risquées: parachutages, transport d'armes, cache de fugitifs.

Après le débarquement de Provence en août 1944, il est décoré de la Croix de Guerre. Désirant poursuivre la Libération de la France, il s'engage dans le Bataillon de Provence constitué de volontaires (commando COURSON).

Lors de la campagne d'Alsace, après avoir obtenu une nouvelle décoration, le lieutenant F.F.I. Albéric LAURENT est touché par un obus au cours d'une mission de liaison et succombe à ses blessure à l'âge de 34 ans.

Le 5 juin 1945, une cérémonie officielle se déroula à l'école communale de Peynier, où la population du village lui rendit un dernier hommage.

Il a été nommé Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume, par décret du 7 juillet 1945, en en 1947 il reçoit la Médaille de la Résistance.

Aujourd'hui une école porte le nom d' "Ecole Elémentaire Albéric LAURENT" depuis le 26 juin 2008, située au 10 avenue de Grassi à Aix-en-Provence, par décision de la ville d'Aix et du Rectorat de l'Académie d'Aix-Marseille.

 Laure BOYE, secrétaire « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire »                              

(Renseignements biographiques provenant des archives de l’Ecole Elémentaire Albéric Laurent et de l’ouvrage “Peynier sur les chemins de la mémoire” (Littéralis, 2000)

Le Résistant Albéric LAURENT aurait eu 100 ans - "Les élus de la commune sont absents"



Articles publiés dans LA PROVENCE du 18 mars 2011 et dans LA MARSEILLAISE du 23 mars 2011.

Deux commémorations à Peynier et à AIX pour Albéric LAURENT, instituteur et Résistant.

Article publié dans LA PROVENCE du 20 mars 2011.

Articles paru dans LA PROVENCE du 20 mars 2011.

15 avril 2011. Au Collège de ROUSSET: "Résistance et Déportation, deux expositions, un film, des témoignages irremplaçables."

COMMUNIQUE de PRESSE:

Résistance et Déportation:

deux expositions, un film, des témoignages irremplaçables.

 

L' « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire » travaille au devoir de mémoire avec les professeurs d'Histoire du Collège de ROUSSET. Nous organisons le vendredi  15 avril 2011 une action pédagogique dans le cadre de leur cours d'Histoire, avec le concours de différents présidents d'associations d'Anciens Combattants:

  • ·        Madame Marie-Thérèse BRUN-CLAVERIE, présidente de l' Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance – A.N.A.C.R.  Aix-Pays d’Aix ,
  • ·        Monsieur Pierre ARBORE, président de l' Union Française des Associations de Combattants et Victimes de Guerre - Union Locale d'Aix-en-Provence
  • ·        Messieurs Sabin CHIARIELLO, président, et Amédée BUIX, vice-président de l' Association des Anciens Combattants de Trets

 

Cette action commune va spécialement en direction des jeunes pour la transmission de la mémoire et des valeurs de la Résistance.

 

Après l’accueil des témoins et une photo de groupe, la matinée sera ouverte à 8 heures par Mr. Guy VERSAVEL, principal du Collège, en présence de Mr. Jean-Louis CANAL, maire de Rousset, vice-président du Conseil Régional, vice-président de la CPA, et de Mr. le Conseiller général.

Adresse: Collège de Rousset, v Chemin Départemental 56, Tel: 04 42 29 00 40

 

Après un instant de recueillement à l’écoute du “Chant des Partisans”, une brève introduction d'un film sur Jean ZAY sera présentées par Mr. Norbert BERNARD, adjoint délégué à la Culture et au Patrimoine. L'histoire et l'œuvre de ce grand ministre sera présentée dans le film "Dans la lumière de Jean Zay" (film FR3 de 25 min par Marieke Aucante, grand reporter, chevalier de la Légion d'Honneur) et discutée ensuite au travers de questions situant l'homme dans son contexte: député radical, artisan du Front Populaire (1936-1938), réformateur de l'école, en lien avec les grandes lois sociales de juin 1936, la guerre, son engagement en 1939, la défaite, le prisonnier du gouvernement de Vichy et son assassinat par la milice le 20 juin 1944..

 

Dans dans la bibliothèque du Collège, deux expositions auront été présentées par l'ANACR-Aix, du 1er au 15 avril :  "Jean MOULIN" et "Résistance en Pays d’Aix".

 

L'essentiel de la matinée du 15 avril consistera en une rencontre entre les élèves de 3ème et un certain nombre de Résistants, Anciens Combattants du Débarquement de Provence, témoins et acteurs de la Résistance et de la Déportation, avec qui les élèves pourront discuter et leur poser des questions dans des ateliers séparés.

Ont été conviés:

- pour la déportation (séance plénière de 11h 15 à 12h 10 ):

                   Madame Denise TOROS-MARTER,

                            Chevalier de la Légion d’honneur,

                            présidente de l’Amical d’Auschwitz – Marseille Provence

                   Monsieur le Dr. Jean-Louis MEDVEDOWSKI,

                            président de l’Union des Déportés, Internés, Familles de Disparus et Fusillés de la Résistance Aixoise

                   sous la présidence de Mme. Marie-Thérèse BRUN-CLAVERIE, présidente ANACR-Aix

 

- guerre et le Débarquement de Provence (Atelier N°1 à 9h à 10h et de 10h15 à 11h15):

                   Monsieur Joe RONSMANS-DAVRAY,

Monsieur René HADDAD-PARFAIT,

sous la présidence de Mr. Pierre ARBORE, président ULAC-Aix et de Mr. Sabin CHIARIELLO

 

- pour l’engagement dans la résistance (Atelier N°2 à 9h à 10h et de 10h15 à 11h15): :

Monsieur Pierre GABART

Monsieur Jean-Paul MARCADET, colonel F.F.I.

sous la présidence de Mme. Marie-Thérèse BRUN-CLAVERIE, présidente ANACR-Aix

 

L’horaire de la matinée sera donc le suivant

  • 8h: Accueil des témoins, et présidents d’associations; photos de groupe pour la presse (les visages des enfants ne seront pas identifiables, sauf autorisation spéciale);
  • 8h 15: mots de bienvenue et présentation du film
  • 8h30: projection du film “Dans la lumière de Jean ZAY” 
  • 9h-10h: Ateliers N° 1 et 2
  • 10h-10h15: pause et récréation des élèves
  • 10h15-11h15: Ateliers N° 1 et 2
  • 11h15-12h10: séance plénière sur la déportation
  • 12h40: repas éventuel pour les témoins et présidents qui se seront insrits en  début de matinée.

 

Pour l' « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire »  

Jacques MISGUICH, Président          

Des anciens Résistants témoignent devant les élèves de 3e au Collège de Rousset

Article de LA PROVENCE du 16 avril 2011.

Remerciements aux témoins et acteurs de la seconde guerre mondiale venus ce 15/4/2011 au Collège de Rousset

Le testament d'Auschwitz

Denise Toros-Marter: Le testament d Auschwitz.

Rousset: Au collège, témoignages d'une folle Histoire

Article de LA MARSEILLAISE du 18 avril 2011.