La Résistance en bande dessinée... dès 1944

Fascicule 1: Quand la bête est déchaînée
(Edition originale, 1945)

Exposition au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon:
 
A voir jusqu'en septembre 2011
14 Avenue Berthelot, 69007  LYON, Tél. 04 78 72 23 11, Mail: chrd@mairie-lyon.fr
 
Aménagé dans l’ancienne École de santé militaire, à l’intérieur même des bâtiments où le chef de la Gestapo de Lyon, Klaus BARBIE, a sévi, le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation s’attache à être plus qu’un simple musée du souvenir. C’est un lieu fort et symbolique au service de l’Histoire et de la Mémoire.
 
La Résistance en bande dessinée... dès 1944
avec entre autres:
“La bête est morte , La guerre mondiale chez les animaux”
Bande dessinée (broché), Editions G.P.1944, re-publiée en 2007.

“La bête est morte”

ou la guerre mondiale chez les animaux
Scénario de Victor Dancette, écrit dans la clandestinité
dessins de CALVO
Editions G.P. 80 rue St-Lazare, Paris IX (1945):
 
Belgique, Grand-Duché, Hollande:
Exclusivité A.B.G.E., avenue Louise, Bruxelles.

 Fascicule  1: Quand la bête est déchaînée 

Fascicule II: Quand la bête est terrassée

Fascicule II: Quand la bête est terrassée
 

Résumé de l'éditeur :


La Seconde Guerre mondiale n'est pas achevée lorsque Victor Dancette, Jacques zimmermann et Calvo unissent leurs talents pour dénoncer à leur façon ses atrocités. Réalisé en pleine occupation allemande, il est publié dans le troisième mois de la Libération.

Ce bestiaire sanglant, qui s'inscrit dans la longue tradition du symbolisme animal, est à l'image de l'époque : féroce et impitoyable. La satire est anthropomorphe. Chaque animal a un pouvoir symbolique et évocateur véhiculant certaines valeurs.

Des loups affreux et féroces (les Allemands) massacrent, de toute la force de leur artillerie, de braves lapins et de courageux écureuils (les Français), sans hésiter à envahir le territoire de fiers lionceaux (les Belges).

Mais la résistance s'organise chez les résolus et flegmatiques bouledogues (les Anglais). Malgré les attaques menées par les hyènes enragées (les Italiens) et les singes perfides (les Japonais), ils gagnent du terrain grâce aux interventions salvatrices et musclées des puissants bisons (les Américains), tandis que les ours (les Russes) vendent chèrement leur peau...

Dessin de CALVO représentant E. Misguich en lapin coiffé de la caquette de sa librairie "A.B.G.E." et distribuant "La Bête est morte" à d'autres lapins.

Le scénariste Victor Dancette confia la diffusion pour la Belgique, le Grand-Duché du Luxembourg et la Hollande en exclusivité à l' A.B.G.E.

Dans cette librairie, le dessinateur CALVO représenta sur le dessin ci-contre Mr E. Misguich en lapin coiffé d'une casquette "A.B.G.E.", distribuant "La Bête est morte" à d'autres lapins... et lui offrit le dessin.

Déportés: dans le wagon du souvenir au Camp des Milles

Article de LA PROVENCE du 24/4/2011.

RAYMOND AUBRAC: Résister, reconstruire, transmettre

Présentation du livre
“RAYMOND AUBRAC: Résister, reconstruire, transmettre”
par Pascal CONVERT
 
Voir ci-joint l’article paru dans le “Journal de la Résistance” (1er trimestre 2011)
publié par l’ANACR, 79 rue Saint-Blaise, 75020 Paris

Le camp de concentration du Struthof en Alsace

Il y a 70 ans, le 1er mai 1941:
les nazis ouvrent le camp de concentration du Struthof en Alsace annexée
 
 voir l’article ci-joint.

Article publié dans UFAC- Informations, Avril 2011.

5 mai 2011. Conférence "Résistance et occupation en Provence"

Conférence de Robert MENCHERINI, membre du Comité Scientifique de notre association:

Les Amis du Monde Diplomatique

et le Repaire d’Aix-Les Milles

vous proposent leur prochaine rencontre :

Jeudi 05 mai 2011 à 19h00

 

7 mai 2011. Communiqué de l'UFAC

Communiqué de l’UFAC – Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre 
 
Le Samedi 7 Mai 2011 à 18 heures l'Union Locale de l'U F A C déposera une gerbe et lira le message national de l' UFAC devant la Plaque des Martyrs de la Résistance, Place des Martyrs de la Résistance à Aix-en-Provence.
 
L'UFAC a été créee le 14 Mai 1945 par le Gouvernement Provisoire pour remplacer la légion française des combattants, organisation de sinistre mémoire qui a eu une conduite inqualifiable pendant l'occupation.
 
Ce message est lu dans la majorité des villes de France lors de la cérémonie officielle mais à Aix-en-Provence, la municipalité nous l'interdit depuis le 8 Mai 2008.
 
Depuis cette date, le 7 Mai et le 10 Novembre nous lisons ce message devant la plaque des Martyrs de la Résistance et nous espérons que vous serez nombreux à vous joindre à nous.
 
Le Président de l' U F A C / Aix-en-Provence: Pierre Arboré.

4 mai 2011: Notre association trainée en justice. L’infamie érigée en politique

Notre association trainée en justice.
 
Vous trouverez ci-joint copie de l’article “L’infamie érigée en politique” paru dans LA MARSEILLAISE du 4 mai 2011.
 
Jacques MISGUICH, Président « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire »      

Article paru dans paru dans LA MARSEILLAISE du 4 mai 2011.

Notre défense au Tribunal Correctionnel d'Aix - lundi 9 mai à 13h45

Rappel à nos membres et sympathisants:

Rendez-vous lundi 9 mai 2011 à 13 heures 45 

Suite aux informations que nous avions diffusées auprès de la population le 15 août 2010 au sujet de l’invitation lancée par la Mairie de Peynier pour venir inaugurer le 4 septembre 2010 un buste à la mémoire de Vincent DELPUECH (ancien sénateur-maire du village et directeur de presse sous l’occupation), vous vous souvenez que notre Association a été assignée en diffamation par deux membres de sa famille et par la Commune de Peynier.

Le tract incriminé reproduisait une citation peu connue de René CASSIN, président du Jury d'Honneur qui, en rendant à l'intéressé son éligibilité le 26 octobre 1946, soulignait cependant que "le fait d'avoir été pendant l'occupation administrateur de journaux.../... continue à figurer à son  passif politique"

Notre intention n'était pas de diffamer qui que ce soit, mais de rappeler cette phrase essentielle du jugement de ce grand juriste aixois que fut René CASSIN, Résistant dès le 23 juin 1940, membre du gouvernement de la France Libre, qui, dans ce  jugement final sur Vincent DELPUECH, avait jugé nécessaire de souligner l'appréciation négative qu'il portait sur les activités de l'intéressé pendant toute l'occupation.  Diffamation de notre part ? ... tout cela se trouve dans le Journal Officiel.

Deux avocats ont accepté de nous défendre, deux avocats qui se battent pour les valeurs que nous défendons: la liberté d'expression et la Mémoire de l'Histoire. Me Pierre RANCAN est membre de l'Observatoire de la Laïcité de Provence - O.L.P.A. - et Maître Michel PEZET Conseiller Général des Bouches-du-Rhône.

Notre Association est convoquée pour les plaidoiries  le lundi 9 mai 2011 à 13 heures 45. Tous les membres de notre  Association sont les bienvenus, avec amis et connaissances, car le président du Tribunal ne peut qu'être sensible à l'intérêt que nous portons tous à cette affaire qui concerne notre liberté d'opinion et notre droit d'expression... et dont la presse parlera.

Notez dès à présent dans vos agendas: lundi 9 mai à 13 heures 45 (on pourra ensuite  se relayer tout l'après-midi) au Tribunal de Grande Instance d'Aix-en-Provence (audiences correctionnelles) 40 Boulevard Carnot, 13100 Aix-en-Provence 04 42 33 83 00 (Parking Carnot)‎.

Venez nombreux. Merci de votre soutien.

 

2 Pièces jointes:

Archives Départementales des Bouches-du-Rhône, "M. Vincent Delpuech et Le Petit Provençal sont-ils au-desus des lois" Ref DELTA 3320,

voir http://www.jzayenp.fr/432824749

avec citations du journal “Le Petit Provençal”.... annonçant “d’importants perfectionnements”  du statuts des juifs.

Buste DELPUECH: la justice statuera en 2012

Article publié par La Provence le 10 mai 2011.

Procès en “diffamation” contre notre association.
 
Après l’audience du 9 mai 20121 au Tribunal d’Aix-en-Provence :
 
Nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui sont venues soutenir notre Association ce lundi 9 mai 2011 au Tribunal d’Aix-en-Provence: adhérents, sympathisants, habitants de la région, mais aussi ancien combattant du Débarquement de Provence ou présidents d’associations de Résistants et anciens combattants venus nous apporter leur soutien en leur nom personnel en tant que citoyens responsables.
 
Comme annoncé dans la presse locale, les parties adverses ont obtenu de repousser l’audience de plaidoiries au 13 février 2012:
 
“Buste DELPUECH: le justice statuera en 2012”  (article ci-joint, paru dans “La Provence” du 10 mai 2011)
 
“L’accusation obtient un report d’audience” (article ci-dessous, paru dans “La Marseillaise” du 13 mai 2011)
 
“Peynier: Procès en diffamation sur l’affaire DELPUECH” (Blog de Lucien-Alexandre CASTRONOVO, 10 mai 2011:
 
“ Hier, le Tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence était appelé à se prononcer sur une plainte pour "diffamation".
 
Le motif : la liberté d'opinion et d'expression revendiquée par l'association Jean Zay en Provence Pédagogie Mémoire et Histoire qui avait manifesté dans un tract sa désapprobation au sujet de l'inauguration, début septembre dernier à Peynier, d'un buste de l'ancien sénateur-maire Vincent Delpuech, homme politique contesté pour ses agissements pendant la seconde guerre mondiale.
 
De nombreux médias en avaient rendu compte. En novembre, la commune et son maire UMP Christian Burle et deux membres de la famille Delpuech avaient assigné l'association à comparaître devant le tribunal.
 
D'abord prévue pour décembre, l'audience a finalement été inscrite à l'ordre du jour d'hier.
Surprise : elle a été reportée au 13 février 2012. La raison est d'ordre formel. La commune a fait valoir que les conclusions de la partie attaquée lui étaient parvenues tardivement, l'empêchant dès lors de disposer à temps de certains éléments d'appréciation. Il faudra donc retourner au tribunal.
 
De fait, étant moi-même présent à l'audience en soutien à l'association, cela ne m'a guère étonné. J'ai pu une nouvelle fois constater cette lenteur de la justice et les conditions matérielles indignes dans lesquelles on lui demande de travailler. “
(Lucien-Alexandre CASTRONOVO)

Article publié par La Marseillaise le 13 mai 2011.

110510_Blog CASTRONOVO

Extraits du blog de Lucien-Alexandre CASTRONOVO, conseiller municipal d'Aix-en-Provence, le 10 mai 2011.

Mai 2011: Stephane HESSEL au plateau des Glières

Les 14 et 15 mai 2011 auront lieu
au plateau des Glières
le rassemblement annuel “PAROLES de RESISTANCE”
 
L'association des Glières est héritière de l’Association fondée par les Rescapés dès septembre 1944
 

Glières: « Première bataille de la résistance »

Comme c’est souvent le cas, en dépit de la notoriété nationale des combats des Glières, rares sont ceux qui en ont une connaissance précise, voire exacte.

Pour un grand nombre, la confusion avec le Vercors est fréquente (dans les deux cas, il s’agit d’un Plateau, situé dans les Alpes).
Pour d’autres, là où on a pu célébrer une « épopée », les faits seraient infiniment plus modestes et leur relation relèverait de la légende. On a par ailleurs souvent retenu l’idée de « sacrifice », les uns pour le célébrer, les autres pour dénoncer là une erreur stratégique et tactique, surtout lorsque les mêmes parlent « d’anéantissement ». En fait, selon André Malraux, Glières « est une simple et belle histoire ».

Le but de ce site est de la faire connaître, dans sa vérité et dans son exemplarité.

La vérité, c’est celle, entre janvier et mars 1944, du rassemblement au Plateau des Glières, au cœur de la Haute-Savoie, de plusieurs centaines de maquisards, essentiellement de l’Armée Secrète (AS), mais aussi des Francs-Tireurs Partisans (FTP), sous les ordres du lieutenant Morel, dit Tom, puis, après la mort de celui-ci, du capitaine Anjot, tous deux du 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA), pour y réceptionner les parachutages d’armes massifs dont les maquis du département avaient un impérieux besoin.

C’est celle de leur combat inégal, d’abord contre les forces de Vichy, puis contre une division de la Wehrmacht, jusqu’à leur esquive et à leur dispersion à la fin mars, qui leur évitera la destruction, même si elle se soldera par la mort de plus d’une centaine d’entre eux. Mais la vérité, c’est aussi la reconstitution des maquis dans les semaines qui suivent, jusqu’au 1er août 1944 où 3000 hommes sont à nouveau rassemblés en plein jour pour accueillir, sur le Plateau des Glières, les parachutages les plus massifs qu’ait jamais reçus le département. Ainsi la Haute-Savoie allait-elle être libérée dès la mi-août 44 par les seules forces de la Résistance qui contraindront les Allemands à la reddition bien avant l’arrivée des Alliés.

Quant à l’exemplarité, c’est celle, réalisée à Glières et emblématique de la Résistance en Haute-Savoie, de la convergence, autour des valeurs qui ont fait la France, alors bafouées et trahies, d’hommes issus de tous milieux, au-delà des clivages idéologiques, politiques et sociologiques : les chrétiens sociaux des mouvements de jeunesse catholique — qui seront au cœur de l’AS — les communistes — qu’on retrouvera dans les FTP — et les militaires du 27ème BCA, qui constitueront l’ossature de l’encadrement.

C’est celle d’un véritable drame classique — unité de temps, de lieu et d’action — avec ses héros et sa devise : « Vivre libre ou mourir », dans un site sublime.

Voilà pourquoi la mémoire en est aujourd’hui vivante, tant notre époque en quête de sens peut puiser là l’inspiration d’un « vouloir vivre ensemble » dans la France d’aujourd’hui. Voilà aussi pourquoi, par milliers chaque année, les enfants des écoles convergent au Plateau des Glières et à la Nécropole Nationale de Morette pour une haute leçon d’histoire et de civisme, toujours actuelle.

L’Association des Glières, pour la mémoire de la Résistance, a pris la relève de « l’Association des Rescapés des Glières » pour faire vivre les valeurs dont ces derniers se sentaient porteurs. Elle est au cœur de cette dynamique.
Ce site est le sien.
Elle n’y poursuit pas d’autre objectif que de partager l’héritage dont elle est dépositaire et qui est l’un de ceux qui ont fait et qui feront la France.

Les Glières: Quand la Résistance électrise le présent

Article  Lu dans LE MONDE DES LIVRES le 14.04.11:
 

Il est une lecture assez vaine, voire mesquine, d’Indignez-vous ! de Stéphane Hessel : celle qui consiste à lire ce tout petit volume comme un traité idéologique dont il faudrait traquer les faiblesses ou les inconsistances, comme un livre si construit qu’il conviendrait d’en dénoncer les déséquilibres, par exemple, son insistance sur le conflit israélo-palestinien.

Indignez-vous ! apparaît bien plus intéressant comme un objet dont se saisit le présent, comme un geste de transmission. Surtout, il s’inscrit dans un flot de publications, mais aussi de manifestes et de prises de parole, qui font de la Résistance un enjeu très actuel. Ces usages de la Résistance posent à vrai dire de redoutables questions sur les liens passé-présent. On ne les balayera pas en assénant les évidences que l’Histoire ne repasse pas les plats ou que la France d’aujourd’hui n’est pas celle de Vichy.

Bien sûr, cette saisie toute contemporaine de la Résistance s’inscrit dans une longue histoire des usages de la période, que les historiens ont retracée (voir page 7 l’entretien avec Pierre Laborie). Mais il est remarquable, d’abord, qu’à soixante-dix ans de distance, elle quitte ici les polémiques historiques et soit largement le fait des acteurs de la Résistance eux-mêmes, du moins de ceux qui le peuvent toujours, en particulier Raymond Aubrac, Stéphane Hessel (ou encore, à sa manière, Edgar Morin). A travers de nombreuses publications, préfaces, entretiens, ces nonagénaires (Aubrac est né 1914, Hessel en 1917) légitiment et tissent le lien entre leur passé d’engagement et les luttes présentes. Ils ne cessent de montrer que le combat des résistants n’est pas seulement une période close, dont seuls les témoins, les historiens ou les passionnés pourraient faire un usage légitime, avant tout antiquaire.

La force de ces propos tient dans la continuité des acteurs qui pétrissent eux-mêmes la pâte qu’ils ont fabriquée, il y a des décennies. En mars 2004, une poignée de résistants connus (Lucie et Raymond Aubrac, Daniel Cordier, Stéphane Hessel, le syndicaliste Georges Séguy ou encore l’historien Jean-Pierre Vernant...) marquaient une étape-clé dans cette nouvelle réactivation du passé de l’"armée des ombres" par un appel solennel à un "programme de résistance" pour lutter contre les injustices et la domination sociale et médiatique des puissances d’argent, la "dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie".

Cette oeuvre de réactivation contemporaine s’exprime ensuite par la jonction entre les grandes voix d’Hessel et d’Aubrac, en particulier, avec de plus jeunes générations qui entendent à la fois prendre en main l’héritage, lutter contre sa captation par le pouvoir sarkozyste et le transformer en outil de combat.

C’est sur le plateau des Glières notamment que cette jonction trouve sa plus parfaite expression symbolique, à partir de mai 2007. Nicolas Sarkozy avait choisi ce haut lieu des luttes maquisardes (février-mars 1944) pour un show historique (dont il allait devenir coutumier), juste avant le second tour de l’élection présidentielle, ce qui suscita la mobilisation d’anciens résistants et de plus jeunes militants, qui organisèrent un "pique-nique" pour refuser un tel usage du passé. Sarkozy revint, comme il l’avait promis, les années suivantes, et à chaque fois, ceux qui se baptisèrent "Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui" se dressèrent contre ce "pèlerinage ostentatoire".

Stéphane Hessel en 2008, puis Hessel et Aubrac en 2009 vinrent sur le plateau évoquer les liens du passé et du présent, appeler à un "optimisme que partageaient tous les résistants sans exception", selon les mots d’Aubrac, rapportés dans le livre récent de Pascal Convert (Raymond Aubrac, Seuil).

En 2010, le collectif formé autour des Glières publie un volume qui reprend le titre et le texte du "Programme d’action de la résistance", Les Jours heureux (La Découverte), et qui dissèque la mise à mal de l’héritage économique et social de l’après-1945. Il porte un sous-titre explicite : "Le Programme du Conseil national de la Résistance de mars 1944 ; comment il a été écrit et mis en oeuvre, et comment Sarkozy accélère sa démolition".

Les échanges entre les "résistants d’hier" et ceux d’aujourd’hui ne s’arrêtent pas au rite d’opposition des Glières. Ils se veulent en prise avec les luttes contemporaines : "Il ne faut pas juger la politique actuelle à l’aune du programme du CNR. Il faut la juger au nom de choses plus profondes, plus lointaines, plus solides, plus ancrées", rappelle Raymond Aubrac, dans un livre de dialogue avec son petit-fils, Renaud Helfer-Aubrac, largement tourné vers les enjeux d’actualité (Passage de témoin, Calmann-Lévy ; lire aussi Le Monde Magazine du 5 mars).

En 2010, Stéphane Hessel préfaçait, lui, l’enquête d’Elisabeth Weissman qui faisait le tour des "résistances" contemporaines au démantèlement des services publics, à l’abaissement des solidarités. Celles, par exemple, de l’enseignant désobéissant Alain Refalo ou des psys qui luttent contre le tournant sécuritaire des soins (La Désobéissance éthique, Stock). L’héritage de la Résistance, y expliquait Hessel, c’est aussi de savoir désobéir pour préserver des valeurs fondamentales. Le préfacier célébrait encore la France des droits de l’homme, en particulier à travers la figure du juriste René Cassin, résistant de la première heure et l’un des principaux rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme (Hessel était à l’ONU lorsqu’elle fut élaborée), dont la figure est revivifiée dans une biographie qui vient de paraître (lire ci-dessous).

Dans ces combats, un texte reprend vie, le fameux programme du Conseil national de la Résistance (CNR), dont l’appel de 2004 invitait à célébrer l’anniversaire. Etabli en 1944, il décrivait les objectifs et les moyens de la lutte présente et les mesures à prendre dans la France libérée. Il suffit de taper "Programme du CNR" sur Google pour voir combien les sites associatifs et militants en disputent aux sites informatifs ou historiques dès les premières pages. Un appel des mouvements de jeunesse de gauche en 2009, "Jeunes en résistance", s’ouvrait par l’évocation du programme, quand l’homme d’affaires Denis Kessler, ancien vice-président du Medef, voyait dans son démantèlement systématique, dès 2007, la marque glorieuse du sarkozyme (Challenges, 4 octobre). Les éditions de l’Aube viennent encore de le republier (partiellement), à la suite d’un nouvel entretien avec Hessel, Engagez-vous !, largement consacré, lui aussi, au monde contemporain.

Ce qui fait l’intérêt de ces publications et débats ne tient pas véritablement au genre ancien de l’histoire magistra vitae, maîtresse de vie, qui gouverna tant de discours sur le passé depuis Cicéron. Il ne s’agit pas non plus ici, au premier chef, d’histoire savante, de reconstitution du passé résistant, quand les relations des témoins et des historiens sont faites de multiples tensions. Mais il relève d’une tendance contemporaine : le passé est une ressource-clé quand le futur apparaît si opaque.

Dans ces luttes, le passé est en effet actualisé, il est refabriqué, loin d’une forme nostalgique : la période 1940-1944 n’y prête guère. "La Résistance n’appartient pas au passé", écrivent les "Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui" (voir leur actualité sur www.citoyens-resistants.fr). "L’esprit de la Résistance" est alors un ingrédient parmi d’autres pour composer un présent qui ne soit pas de soumission. Une histoire vivante en somme. Marc Bloch, figure iconique à la fois de la Résistance - il est fusillé par les Allemands en 1944 - et de l’historiographie, aimait à rappeler les propos d’un autre historien, Henri Pirenne : "Je suis un historien, c’est pourquoi j’aime la vie."

LES GLIERES: “La Résistance s’invite dans les programmes pour 2012.”

" Le plus probable, c'est que nous nous cassions la figure. Heureusement, il y a toujours l'improbable. "

(Stéphane Hessel )

 

Aux Glières, le " rêve de justice et d'honneur " ...

 

(voir ci-dessous l’article de Benoît Hopquin dans LE MONDE du 17 mai 2011)

 

 

Pèlerinage sur le maquis du Vercors

Les anciens combattants de l’ULAC d’Aix et les médaillers militaires sont partis une semaine sur un haut lieu de la résistance.
 
voir l’article ci-joint publié dans LA MARSEILLAISE du 19 mai 2011.

Article publié dans LA MARSEILLAISE du 19 mai 2011.

27 mai 1943: première réunion du Conseil national de la Résistance.

Commémoration de la première réunion du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943 sous la présidence de Jean MOULIN:
 
le vendredi 27 mai 2011 à 10h30
 
au mémorial Jean-MOULIN (route d’Avignon D538) à Salon-de-Provence.
 
(Invitation ci-jointe)

29 mai: Concert Hommage à Jean Zay au Théâtre d'Orléans: ”Suite 14 juillet”

Hommage à Jean ZAY le 29 mai au Théâtre d'Orléans.

”Suite 14 juillet”
Suite d’orchestre d’après l’œuvre théâtrale de Romain Rolland, Jacques Ibert, Georges Auric, Arthur Honegger, Charles Koechlin, Daniel Lazarus, Darius Milhaud, Albert Roussel
 
Orchestre d’Harmonie de la Région Centre - Direction musicale Philippe Ferro
Ouverture Dimitri Kabalevski
Création mondiale Tôn Thât Tiêt, Michael Levinas, Henri Dutilleux
 
Un bel hommage à un grand homme: 
En 1936, pour fêter le 14 juillet du Front Populaire, Jean Zay commanda une oeuvre étonnante : pas moins de sept des plus grands compositeurs de l’époque composèrent une suite pour orchestre. C’est cette suite 14 juillet qui va être donnée au Théâtre d’Orléans 75 ans après.
 
Et pour célébrer cet événement, l’Orchestre d’Harmonie de la Région Centre a décidé de passer commande, lui aussi, à trois très grands compositeurs de notre époque, en hommage à Jean Zay.