"Vichy-en-Provence": débat autour d'un livre jeudi 4 février 2010

Nous avons le plaisir de vous informer d'une conférence-débat
 

"Vichy-en-Provence"

Débat autour d’un livre avec

Pierre Laborie, Robert Mencherini et Denis Peschanski

Marseille 20 février: un monument pour Missak MANOUCHIAN - l'Affiche Rouge

Article de La Marseillaise du 8 février 2010.

Nous vous informons qu'en partenariat avec la Fondation du Camp des Milles et le soutien de plusieurs organisations dont l'ANACR de Marseille, la Jeunesse Arménienne de France organise
le dévoilement d'une statue de
Vous en trouverez copie ci-joint, avec l'annonce de la manifestation par les J.A.F.

L'affiche rouge.
" Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles ..."

Manouchian: Serge KLARSFELD témoigne

Nous avons eu le grand plaisir de rencontrer Serge KLARSFELD lors de la manifestation organisée par la Jeunesse Arménienne de France pour l'inauguration du buste de Missak MANOUCHIAN  samedi dernier 20 février à Marseille.
 
Vous trouverez ci-dessous le texte de l'interview qu'il a donné à LA PROVENCE, ainsi que la photo du buste de Manouchian.

LA MARSEILLAISE du 27/2/2010 : débat et projection du film sur le groupe Manouchian

Les ennemis de la République contre Jean ZAY

Ce texte est extrait de la page Web du Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP) de l'Académie Orléans- Tours, http://aegir.cndp.fr/crdporleans/crdp/jean-zay/prisonnier/ennemis.html

AVIGNON: dévoilement de la plaque à la mémoire des 422 Juifs déportés vers les camps nazis d'extermination

Une première dans un espace public:
 
A l'initiative de l' "Association pour la mémoire des enfants juifs déportés du Vaucluse" , une cérémonie officielle a eu lieu vendredi dernier 23 avril en AVIGNON pour le dévoilement de la plaque à la mémoire des 422 Juifs déportés vers les camps nazis d'extermination entre 1942 et 1944, dont 54 enfants. 
 

"Le plus jeune, Maurice Houlli, avait 29 jours. Il a été déporté, le 20 mai 1944, avec sa soeur Monique âgée de 23 mois. Dans le même convoi, leur grand-mère et leurs jeunes parents de 22 et 24 ans. Leurs noms figurent désormais sur une plaque à la mémoire des juifs déportés de Vaucluse vers les camps nazis d'extermination entre 1942 et 1944. Elle a été dévoilée hier après-midi, à Avignon, au rocher des Doms, avec l'espoir que personne, jamais, n'oublie les 422 déportés du Vaucluse dont 54 enfants." [Le Dauphine 24/4/2010]

Cérémonies commémoratives du 8 mai 1945 - invitation à TRETS

27 mai 1943: première réunion du CNR, présidée par Jean MOULIN

Pour cette date anniversaire de la première réunion, le 27 mai 1943, du Conseil National de la Résistance sous la présidence de Jean MOULIN, nous vous convions à:
 
- une exposition à Aix-en-Provence, organisée par l'ANACR d'Aix, à la Mairie Nord des Platanes, 14 chemin de Saint Donnat, à 17h
 
- à une commémoration au Mémorial Jean MOULIN à Salon-de-Provence (D 538 route d'Avignon) à 10h30 

"Sur le plateau des Glières, ils ont repris le maquis"

| 17.05.10 | 18h03  

De temps en temps, il neigeote. Pour un 16 mai, il fait un drôle de froid, ce dimanche matin, sur le plateau des Glières. Pourtant, 3000 personnes, venues surtout de Haute-Savoie, mais aussi de Dunkerque, d'Angers, de Montpellier ou d'ailleurs, sont là, immobiles. Comme sorties de nulle part, sans banderoles ni tracts, elles écoutent, debout, des résistants d'hier et d'aujourd'hui.

Parmi ceux d'hier, Walter Bassan. Walter a 83 ans et il "ne pensait pas que [sa vie] finirait comme ça". Il préfère aller ramasser des champignons "plutôt que pavaner sur une estrade". Mais pour la quatrième année consécutive, le voilà à la tribune, répétant son message et celui de ses amis : la Résistance avait certes pour objet la libération de la France, mais elle avait aussi un projet de société, et il serait bon de s'en inspirer à nouveau.

C'est par lui que tout a commencé, le 4 mai 2007. Ce matin-là, en écoutant France Inter, Walter Bassan, qui a passé onze mois au camp de Dachau quand il avait 17 ans, apprend la venue de Nicolas Sarkozy, le jour même, sur le plateau des Glières. Ce haut lieu de la Résistance a été le théâtre, en mars 1944, du  premier grand combat entre nazis et maquisards ; 129 d'entre eux ont été tués.

Un cadre idéal pour le candidat Sarkozy, à deux jours du deuxième tour de l'élection présidentielle et à quelques heures du dernier "20 heures" de la campagne. Les résistants n'ont pas été invités. Seuls des élus UMP et, surtout, des dizaines de journalistes, assistent à cette visite improvisée. A l'issue de la mise en scène, le candidat promet qu'il reviendra chaque année s'il est élu. Le plateau des Glières sera à Nicolas Sarkozy ce que la roche de Solutré fut à François Mitterrand.

Ulcéré, Walter Bassan appelle ses amis ; eux aussi sont en colère contre cette "instrumentalisation de l'histoire". Puis il passe un coup de fil à Gilles Perret, un réalisateur qui habite dans son village et qui, justement, a entrepris, quelques mois plus tôt, le tournage d'un documentaire sur le programme du Conseil national de la Résistance. Le soir même, ce petit groupe envoie un communiqué à la presse –"M. Sarkozy ne sert pas la mémoire des Glières et de la Résistance, M. Sarkozy se sert des Glières"– et annonce l'organisation d'un pique-nique "citoyen" sur le plateau, le dimanche suivant l'élection.

Surprise ! Malgré le silence des médias, grâce à Internet, près de 1 500 personnes sont là. Walter Bassan leur lit un texte qui a été diffusé trois ans plus tôt, le 8 mars 2004, par treize grands noms de la Résistance – dont certains aujourd'hui disparus –, Daniel Cordier, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Germaine Tillion, Lucie et Raymond Aubrac, etc.

Selon eux, "le socle des conquêtes sociales de la Libération" est "remis en cause". La"menace du fascisme n'a pas totalement disparu et notre colère contre l'injustice est toujours intacte" écrivent-ils, en appelant les jeunes générations à "trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme" : la célébration de l'anniversaire du programme du Conseil national de Résistance (CNR) adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 ; la définition d'un nouveau programme de résistance pour le XXIe siècle; une "véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse, qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous".

Stéphane Hessel et Raymond Aubrac deviendront les parrains de ce "contre-pèlerinage" du plateau des Glières qui, chaque année, prend un peu plus d'importance. Le collectif informel des débuts est devenu une association, Citoyens résistants d'hier et d'aujourd'hui (www.citoyens-resistants.fr). Instituteurs, ingénieurs, ouvriers, retraités… Ses membres sont presque tous d'anciens militants de gauche, des déçus du Parti communiste (Walter Bassan y est toujours), d'Attac, mais pas seulement. Parmi les dizaines de bénévoles qui contribuent ce dimanche à l'organisation du rassemblement, il y a même un électeur de Nicolas Sarkozy. "Ça me parle, ces valeurs, dit-il, le programme du CNR n'est pas de gauche. Il y a énormément de gens de droite scandalisés par la démolition des services publics." "On est des petits militants de province, explique Didier Magnin, moi je suis kiné dans un centre d'handicapés mentaux profonds et je me suis retrouvé président de cette association. C'est une aventure magnifique." De locale, la participation est devenue nationale.

En novembre 2009 est sorti le documentaire que Gilles Perret entreprenait avant la première visite de Nicolas Sarkozy, et qui est devenu Walter, retour en résistance (www.walterretourenresistance.com); 30 000 personnes ont vu le film dans des salles d'art et essai. Et notamment cette scène où le président de la République se rend, le 18 mars 2008, au cimetière de Morette, où sont enterrés 105 combattants, et blague, hilare, en ne parlant que de lui et de sa femme

Fidèle à sa promesse, Nicolas Sarkozy est revenu cette année, le 8 avril. Les invitations, pour le public, étaient à retirer à la permanence départementale de l'UMP, à Annecy. Dans Le Dauphiné libéré, le 13 mai, trois jours avant la contre-manifestation, le général Jean-René Bachelet, président de l'association des Glières, s'insurgeait: "On peut être contre un gouvernement, mais pas là-haut, c'est indécent." Réponse du réalisateur Gilles Perret, deux jours plus tard, dans le quotidien régional: "Il n'y a pas d'attaques contre les personnes, mais contre une politique qui attaque de façon vive le programme du CNR. On a fait des résistants des icônes, mais on a oublié leur projet !"

Les organisateurs l'admettent: ils ont, entre eux, "des débats très âpres". Qui fallait-il inviter? Cette année, ce fut le magistrat Serge Portelli, un représentant des Robin des bois – ces agents EDF qui rebranchent l'électricité aux démunis –, Odette Nilès, qui fut l'amie de Guy Môquet en prison – avant que celui-ci soit fusillé, en 1941 –, le docteur Didier Poupardin, poursuivi pour ne pas respecter les consignes de la Sécurité sociale.

Autre sujet de débat: faut-il élargir le cercle? "On a des demandes de partout", raconte le président de l'association, Didier Magnin, pour qui l'objectif est clair: il s'agit de mobiliser les syndicats, les partis, les associations, autour d'une adaptation du programme du CNR aux problématiques du XXIe siècle

"Sur l'idée qu'il ne faut pas politiser l'association, on est tous d'accord, assure l'un des fondateurs, Rémi Pergoux, qui se présente toujours comme instituteur alors qu'il est à la retraite. Sur l'antisarkozysme, nous freinons. Et je vous fiche mon billet qu'après 2012 nous continuerons."

Marie-Pierre Subtil

8 juin 2010: Les papiers Jean ZAY entrent aux Archives nationales

Les papiers Jean ZAY entrent aux Archives nationales à Paris le 8 juin prochain  (60 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris). 
 
A cette occasion une journée d'étude est organisée, avec la participation de Robert BADINTER, qui donnera la parole aux hommes politiques, aux historiens et aux archivistes afin de dégager de nouvelles pistes de recherche sur le début du XXe siècle et sur les années noires.  

Journée d'étude du 8 juin 2010

Robert BADINTER

Catherine Martin-ZAY

Jean-Pierre SUEUR

Olivier LOUBES

Pascal ORY

Antoine PROST

Robert PAXTON

Conseil National de la Résistance : le programme des « jours heureux »

Jean MOULIN

Création du Conseil National de la Résistance le 27 mai 1943                                            

Le Monde.fr :

En 1944, le programme des « jours heureux »

Article paru dans l'édition du 18.05.10

L'ex-vice-président du Medef, Denis Kessler, évoquait dans le magazine Challenges du 4 octobre 2007 la liste des réformes programmées par Nicolas Sarkozy : « C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. »

Mis en place par le général de Gaulle en 1943, le Conseil national de la Résistance (CNR) rassemblait, outre la Résistance armée, les principaux partis politiques de droite et de gauche, et deux syndicats. Son programme, élaboré en neuf mois dans la clandestinité, portait non seulement sur la libération, mais aussi sur la société, plus juste, dont rêvaient les résistants. Il jetait les bases du modèle social à venir, avec la Sécurité sociale, les retraites, les services publics, la liberté de la presse, le droit du travail, etc.

Ce texte, très court, vient d'être publié aux éditions La Découverte, agrémenté de contributions d'historiens et de journalistes, qui racontent l'élaboration de chaque réforme au sortir de la guerre, et son évolution jusqu'à nos jours. Le livre, réalisé avec l'association Citoyens résistants d'hier et d'aujourd'hui (CRHA), est intitulé Les Jours heureux (195 pages, 14 euros).

L'historien Olivier Vallade raconte que 200 000 brochures du programme avaient été tirées à Toulon en mai 1944 avec, en page de garde, Les Jours heureux par le CNR. Un titre inspiré d'un film éponyme, réalisé en 1941 par Jean de Marguenat, lui-même tiré d'un très grand succès théâtral datant de 1938.

Le monde a changé, admet l'association dans l'ouvrage, il n'est plus possible d'avoir une vision centrée sur la France.

Mais, écrit-elle, « on ne peut pas, comme le pouvoir du jour, justifier tous les renoncements, tous les démantèlements, par la mondialisation et la nécessité qui ferait loi d'assurer la «compétitivité» de l'«entreprise France». »

Ce qui était possible il y a soixante-cinq ans, alors que la France était ruinée, l'est encore de nos jours. Tel est le credo de ces « résistants d'hier et d'aujourd'hui », qui notent que, « en 1944 aussi, nombre de choses paraissaient insurmontables. »

M.-P. S.

Daniel CORDIER, secrétaire de Jean MOULIN

Certains d'entre vous ont sans doute vu dimanche soir 30 mai sur France 5 le film documentaire sur le secrétaire de Jean MOULIN  
 
 
Mêlant le suspense du récit à l'authenticité du témoignage, ce film inspiré du livre "Alias Caracalla", de Daniel Cordier, nous conduit de Londres sous le Blitz à Paris occupé, en passant par Lyon, capitale de la clandestinité.

Dans un aller- retour entre passé et présent, Daniel Cordier partage avec Régis Debray son expérience de Français Libre sur les lieux-mêmes de son engagement...