Jean ZAY, Pierre MENDES FRANCE, le Massilia : premières résistances, premiers procès politiques

Bertrand DELANOE, maire de Paris,
et l’Association Ciné Histoire en partenariat avec la Fondation de la Résistance
organisent
le mardi 14 février 2012
à l’Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris
une journée d’étude sur le thème:
 
“Le Massilia : premières résistances, premiers procès politiques:
Jean Zay, Pierre Mendes France”.
 
Réservations indispensables par mail avant le 10 février: nicoledorra@gmail.com

ou par fax   01 56 58 05 28

Merci de préciser matin ou après midi ou les deux

 Programme:

Le Massilia : premières résistances, premiers procès politiques

9h accueil

9h30   Extrait du film de Noel Alpi « Juin 1940 la République meurt à Bordeaux » (2011) d’après le livre de Gérard Boulanger « A mort la gueuse »

9h50   intervention de Jean Lacouture ou d’Antoine Prost

10h15  film de Virginie Linhart «  Le piège du Massilia »

11h105 intervention de Maitre Gérard Boulanger

11h 30 questions de la salle (seront présents : les filles de Jean Zay, Hélène et Catherine, et le fils de Pierre Mendès France, Michel,  les deux derniers, enfants sur le Massilia)

Déjeuner (avec les intervenants)

14h 15  présentation pour les films  (N. Dorra)

14h 30  film de Mariek Aucante « Dans la lumière de Jean Zay »

15h    Le procès de Jean Zay (octobre 1940) et ses conséquences par Olivier Loubes

15h   30  extrait du film de François Lanzenberg et Brigitte Matron « Pierre Mendes France : l’empreinte »

16h 00 Le procès Mendès France (mai 1941) par Jean Denis Bredin (auteur d’ « Un tribunal au garde à vous »)

16h 30  questions de la salle 

François Hollande: Une politique placée sous le patronage de Jean ZAY, ministre du Front populaire

François Hollande rend hommage à Jean ZAY:

 

Les campagnes électorales permettent parfois de tirer de l'oubli des personnalités injustement enfouies dans les tréfonds de la mémoire collective. Ce devait être le cas, jeudi 9 février, François Hollande profitant de sa visite à Orléans pour rendre hommage à Jean Zay.

Né dans cette ville en 1904, ministre de l'éducation nationale et des beaux-arts de 1936 à 1939, il fut condamné par le Conseil de guerre, embarqué sur le Massilia pour le Maroc à la veille de la signature de l'armistice de juin 1940, et mourut assassiné par la Milice le 20 juin 1944, après avoir passé quatre ans dans les geôles du régime de Vichy.

L'idée de rendre hommage à celui que la presse collaborationniste vomissait pour ses origines juives, son républicanisme intransigeant et son appartenance à la franc-maçonnerie est de Vincent Peillon. "Il est important que François s'inscrive dans une histoire, affirme le député européen, chargé des questions d'éducation auprès du candidat socialiste. Or à qui rendre hommage sur ces questions? Après Jules Ferry, un nom s'impose : Jean Zay."

JEUNE ET RÉFORMATEUR 

M. Peillon n'a eu aucun mal à convaincre M. Hollande. "Quand je lui ai soumis l'idée, il m'a dit qu'il avait lu cet été Souvenirs et solitude, le texte écrit par Zay en prison, et que cette lecture l'avait bouleversé." Cet hommage à Jean Zay – que des historiens comme Pascal Ory ou Antoine Prost ont contribué à tirer de l'oubli – s'explique aisément. Il y a d'abord la jeunesse, dont M. Hollande veut faire sa priorité.

Or quel plus beau symbole que cet avocat devenu député à 27 ans et ministre à 31 ans dans le crépuscule d'une IIIe République ankylosée par sa gérontocratie ? Il y a ensuite l'ardeur réformatrice. Soucieux de démocratiser une école républicaine qui l'était encore imparfaitement, Jean Zay est à l'origine d'un projet d'unification des classes primaires des lycées et des écoles élémentaires. "Il a parachevé le programme classique de la IIIe République tout en jetant les bases de ce qu'on appellera plus tard le tronc commun", résume Pascal Ory.

Ouvert aux pédagogies nouvelles, Jean Zay est aussi à l'initiative d'un programme d'ouverture des élèves vers la vie active, à travers la promotion des activités dirigées et des classes promenades.

A l'origine du CNRS, de la réunion des théâtres nationaux, du Musée d'art moderne et de celui des arts et traditions populaires, il est aussi l'un des fondateurs du Festival de Cannes, dont la première édition aurait dû se tenir en septembre 1939 si la guerre n'avait pas éclaté. On comprend que l'exemple d'un tel volontarisme, dans la France des années 1930 affaiblie par la crise mondiale, puisse inspirer M. Hollande.

ICÔNE RÉPUBLICAINE

A travers Jean Zay, c'est enfin une icône républicaine que le candidat veut célébrer.

Pour M. Hollande, qui veut s'inscrire dans l'histoire de la gauche sans s'enfermer dans celle du socialisme, il est une référence idéale. Benjamin du premier gouvernement dirigé par un socialiste, celui formé par Blum en 1936, il n'était pas membre de la SFIO, mais comptait alors parmi les "Jeunes Turcs" qui voulaient rénover le Parti radical. Avec son ami Pierre Mendès France, il incarne une gauche à la fois ambitieuse et pragmatique dont M. Hollande, candidat autoproclamé de l'"espérance lucide", se veut l'héritier.

On peut enfin voir dans le geste de M. Hollande un clin d'œil au destin. En allant à Orléans, le candidat du PS met ses pas dans ceux de François Mitterrand qui, pour les 50 ans de la mort de l'ancien ministre, y était venu pour inaugurer une avenue à son nom. 

Et puis, comme ancien élève de l'ENA, M. Hollande ne peut ignorer que la promotion 2012-2013, dont il rêve qu'elle soit la première de son quinquennat, porte précisément le nom de Jean Zay.

Thomas Wieder(Le Monde 9/2/12)

 A Orléans, Hollande défend ses valeurs

 A Orléans ce jeudi après-midi, François Hollande, écharpe noir et smoking bleu nuit, est venu parler éducation.

Parler éducation donc mais aussi des valeurs. Alors, très solennellement et dans un froid glacial, François Hollande rend hommage à Jean Zay, ancien ministre de l'Education sous Léon Blum, assassiné par le régime de Vichy.

Sur un lit de neige immaculée, le prétendant à la présidence de la République avance pas à pas, au côté d' Hélène Mouchard-Zay, la fille de l'homme d'Etat, face à la photo d'une enfant tuée à Auschwitz le jour de ses trois ans, dans le Centre d'étude et de recherche sur les camps d'internement dans le Loiret (Cercil) et la déportation juive (voir photo ci-dessous). Le candidat se recueille dans un silence de plomb sous les yeux des dizaines de journalistes et de ses proches collaborateurs : Manuel Valls, son directeur de la communication, Delphine Batho, sa porte-parole, Vincent Peillon et Bruno Julliard, tous deux en charge de l'éducation dans l'équipe de campagne du candidat.

Caroline Vigoureux, envoyée spéciale à Orléans (Loiret) - leJDD.fr (jeudi 09 février 2012)

L’hommage à Jean Zay par François Hollande le 9 février 2012 à Orléans.

Jean Zay était un homme politique français, né à Orléans en 1904. Élu député à l’âge de 27 ans, il devient ministre de l'Education nationale et des Beaux-Arts de 1936 à 1939, soutenu par Léon Blum.

 Un homme engagé qui a combattu le nazisme.

Après s’être engagé sur le front, Jean Zay s’est rendu en Afrique du Nord au côté de Pierre Mendès France. En 1940, il s’oppose au régime de Vichy et est arrêté et incarcéré à Riom. Jean Zay a été kidnappé et assassiné par des miliciens à Molles (Allier) le 20 juin 1944, pour ses convictions et son combat contre le nazisme.

Un ministre pour éduquer et cultiver le peuple

Jean Zay en tant que ministre de l’Education et des Beaux Arts a su réformer l’éducation nationale malgré la crise économique de l’époque. Il a surtout mis une grande volonté à intégrer la démocratie dans le domaine scolaire. Il a mis en place le système d’ « école unique », et a ainsi mis fin à la division, purement sociale, de l’école primaire. Jean Zay, grand défenseur d’une éducation globale, ne réduisait pas l’éducation à l’intelligence. Il a d’ailleurs introduit l’éducation physique et sportive en Primaire, et d’autres activités extra scolaires. Il a aussi créé, en collaboration avec Léo Lagrange, l’Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré (USEP). Jean Zay a également rétabli l’importance des Beaux Arts dans l’éducation, en exerçant une politique en faveur des arts et de la culture.

« Pour Jean Zay, la République repose avant tout sur le civisme et l'intelligence des citoyens, c'est-à-dire sur leur éducation intellectuelle et morale. […] Contre la conservation sociale mais aussi contre les utopies révolutionnaires, la politique est ce mouvement par lequel l'humanité s'approfondit et devient en quelque sorte plus digne d'elle-même. » - Antoine Prost

“L’histoire ne doit pas être manipulée mais enseignée.”

Le Centre d'Histoire de la Résistance et la Déportation (Lyon)

communique:

“Une lyonnaise lauréate du concours des Droits de l’Homme”

Alma Adilon-Lonardoni, du lycée Champagnat de Saint-Symphorien-sur-Coise s'était distinguée lors de la sélection régionale du concours lycéens pour la défense des droits de l'Homme, le 14 décembre au CHRD.
 
Avec sa plaidoirie « Il fait si bon vieillir… » , elle a remporté le premier prix lors de la finale au Mémorial de Caen (Cité de l’Histoire pour la Paix), le 27 janvier dernier.

 

FRANCE 3 diffusera “Jean ZAY, un crime français”

de Catherine BERNSTEIN et Dominique MISSIKA (2011)
 
lundi 20 février à 23h55
et mercredi 22 février à 03h40 
 
“Jean ZAY, “Symbole de la République martyrisée”. Pourquoi en parle-t-on si peu ?” (Télérama)

24 février: INVITATION: Expo photo "Résistants, une génération oubliée" (Gardanne)

Exposition Photographique portraits de Résistants.
avec le soutien de l’ONAC
Auteur :Sand ARTY
du 21 au 29 fev. 2012
Vernissage vendredi 24 février, 18h30
Espace bontemps - 1 bd carnot
13120 GARDANNE
 
Horaires d'ouverture au public : Mercredi, jeudi, vendredi : 10h-13h /15h-19h
                                                Mardi et samedi : 17h-19h - Dimanche : 10h-13h
contact@sandartyphoto.com
 

Article paru dans La Provence du 21 février 2012.

Exposition Hans BELLMER et les peintres inconnus du camp des Milles

Avant donation officielle à la

Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Education,

 
l’Association Philatélique du Pays d’Aix
et la Galerie Alain Paire
 
présentent l’ouvrage
 
“Lettres des internés du Camp des Milles” (1939-1942)
 
et vous invitent à l’exposition
 
“Hans Bellmer et les peintres inconnus du camp des Milles”
 
du 1er au 23 mars 2012 (du mardi au samedi de 14h30 à 18h30)
Vernissage le jeudi 1er mars à 18h
30 rue du Puits-Neuf à AIX-en-PROVENCE

Invitation vernissage le 1er mars 2012.

La Laïcité pour tous !

Communiqué de presse du Collectif laïque du 29 février 2012 :

La prochaine élection présidentielle doit être l’occasion de défendre et de promouvoir la laïcité, durement mise à mal ces dernières années. Sous prétexte de « toilettage », la loi de 1905 est continuellement vidée de son contenu. Un sursaut laïque et républicain est indispensable.

Dans ce contexte, le Collectif laïque est favorable à la constitutionnalisation des principes énoncés dans les articles 1 et 2 de la loi de 1905 : liberté de conscience, libre exercice des cultes, principe de séparation (non reconnaissance et non subventionnement publics des cultes). Le Collectif rejette toute forme de constitutionnalisation du concordat d’Alsace Moselle.

Les associations signataires rappellent qu’en vertu du principe constitutionnel d’indivisibilité de la République, la laïcité a vocation à s’appliquer sur tout le territoire national. Elles considèrent que tout « statut des cultes » dérogatoire doit disparaître. Cette harmonisation des rapports entre les cultes et les pouvoirs publics doit se faire progressivement, après concertation.

Le Collectif met en place un groupe d’étude chargé d’élaborer des recommandations pour l’extension progressive et sans brutalité à l’Alsace Moselle de la loi de 1905, indépendamment du droit local. Le rapport fera l’objet d’une communication publique.

Paris, le 29/02/2012

Les associations et organisations signataires : Arab Women’s Solidarity Association France, Association EGALE, Association Laïcité-Liberté, Association Le Chevalier de la Barre, Association Les Comités 1905, Association Libres MarianneS, Association des Libres Penseurs de France, Centre d’Action Européenne Démocratique et Laïque, Club République Sociale, Comité Laïcité République, Comité Valmy, Conseil National des Associations Familiales Laïques, Fédération Nationale des Délégués Départementaux de l’Education Nationale, Grand Orient de France, Ligue du Droit International des Femmes, Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme, Observatoire International de la Laïcité, Observatoire de la Laïcité Provence, Regards de Femmes, Union des FAmilles Laïques